Pour remplacer 100 % du soja qu'elle importe, l'entreprise Valorex, spécialiste de la thermo extrusion de graines oléagineuses et protéagineuses à destination de l'alimentation animale et humaine, veut tripler les surfaces de protéines végétales qu'elle a sous contrats en France. C'est le message qu'a fait passer le directeur général de l'entreprise, Stéphane Deleau, lors d'une conférence de presse le 5 juin. «Nous proposons des contrats sur deux ans avec un prix minimum garanti aux producteurs, adossé aux prix du colza ou du blé pour les prémunir de la volatilité des cours» explique-t-il. C'est aussi une façon de faire revenir les producteurs vers ces cultures parfois délaissées. Il estime ainsi que pour remplacer les 14 600 tonnes de tourteaux de soja que Valorex importe chaque année, il faudra «multiplier par 3,3 les surfaces de cultures protéagineuses sous contrat en France» passant de 2 250 hectares à 9 712,2 hectares. Ces cultures, apportant de l'azote aux parcelles, pourraient d'ailleurs trouver leur place dans les assolements avec le projet de verdissement de la Pac 2014-2020 qui incitera à la pratique des rotations culturales.