Recherche en agro-écologie - Un vaste champ est ouvert
Lors d’un colloque organisé par l’Inra au Salon de l’agriculture sur la recherche en agro-écologie, les chercheurs ont montré que le sujet n’est pas nouveau en recherche, mais que le champ d’investigation reste large.
Un colloque sur l’agro-écologie et la recherche sera organisé en octobre 2013. C’est ce qu’a affirmé François Houiller, président-directeur général de l’INRA, l’institut national de la recherche agronomique, le 25 février, en clôture d’une conférence sur ce sujet, organisée par l’INRA au Salon de l’agriculture. Le sujet n’est pas nouveau pour la recherche, mais l’actualité l’a remis sur le devant de la scène. En écho à la journée «produisons autrement», du 18 décembre, qui portait sur l’agro-écologie, sur le terrain, une journée sur la recherche en agro-écologie serait ainsi prévue pour cet automne. En décembre 2013, devrait en outre se tenir un colloque sur la modélisation en agro-écologie, et l’INRA, avec notamment le Cirad ainsi que la FAO sont en train de monter un colloque international, a assuré François Houllier, qui pourrait avoir lieu en 2014.
Ce thème de recherche n’est pas tout-à-fait nouveau pour le secteur, mais il reste récent. Si le mot est apparu dans la littérature scientifique en 1930, pour désigner «une discipline scientifique nouvelle au carrefour de l’écologique et de l’agronomie», relève une revue bibliographique effectuée par l’inra, «seulement 2 500 publications sont recensées sur la période 1975-2012», rapporte Jean-François Soussana, directeur scientifique environnement de l’inra. Mais si on élargit à l’ensemble des projets de recherche qui sont à l’intersection entre agronomie et écologie, alors 33 0000 publications sont dénombrées, entre 2002 et 2011.
L’INRA met en avant les unités et laboratoires d’expérimentations qui sont impliquées sur ces sujets, ainsi que des méta-programmes de recherche. L’institut a d’ailleurs inscrit ce sujet comme l’une de ses priorités. Car les besoins de connaissances sont importants. il faudrait par exemple, ont signalé les chercheurs, travailler davantage sur les «processus dits orphelins», c’est-à-dire des processus et méthodes qui n’ont pas ou peu été étudiés jusqu’à présent, mieux connaître les comportements des auxiliaires des cultures, ou des mélanges variétaux, approfondir les connaissances sur les services écosystémiques ou encore travailler de façon plus participative, et favoriser la «co-innovation» et la «co-conception».
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