L'Agriculteur de l'Aisne 12 juin 2013 a 11h56 | Par Actuagri

Pac - La FNSEA veut une réforme progressive

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La FNSEA souhaite que la mise en place de la future Pac soit progressive et proportionnelle pour ne pas déstabiliser les exploitations agricoles et préserver la diversité de l’agriculture française. «Nous voulons faire adopter des dispositifs qui tiennent compte de la diversité de l’agriculture et qui évitent de déstabiliser les agriculteurs» a déclaré Xavier Beulin, le président de la FNSEA à la presse, le 11 juin, en présentant les principales demandes de la FNSEA sur la future Pac, dont les négociations pourraient aboutir à la fin du mois. La FNSEA considère, en effet, que la multiplication des dispositifs actuellement proposés (convergence rapide des aides, verdissement, couplage, surprime aux 50 premiers hectares….) «amène une certaine confusion» et offre un menu «indigeste». Contrairement à l’objectif recherché, la superposition des mesures annoncées pourrait provoquer des réductions excessives d’aides et déstabiliser de nombreuses exploitations agricoles. Aussi propose-t-il «une lecture liée, associant la convergence, le verdissement et le recouplage» pour éviter de trop fortes variations d’aides. La FNSEA ne remet pas en cause le principe de la convergence des aides. «C’est acquis» acte Xavier Beulin. La question posée c’est le rythme choisi pour y parvenir. C’est pourquoi il se prononce en faveur d’une réduction de 50 % des écarts, au terme de la réforme en 2020, soit un rythme de 7 % par an. «Nous ne voulons pas que la différence d’aides entre l’année n et l’année n+1, soit supérieure ou inférieure à 7 %», la convergence doit être progressive et soutenable», plaide le président. Le verdissement de 30 %, devrait être proportionnel à l’aide que touche l’exploitant, alors que le taux proposé actuellement correspond à la moyenne nationale des aides versées dans le cadre du premier pilier. Quant au recouplage, il y a des productions pour lequel il est indispensable, comme l’élevage bovin, estime le président de la FNSEA. Interrogée sur la surprime aux 50 premiers hectares, la FNSEA ne cache pas son scepticisme. «Je crains que ce soit une fausse bonne idée. On attend des simulations. On est très circonspect sur cette mesure» déclare Henri Brichart, vice-président de la FNSEA.

Gestion des risques
Sur l’organisation commune des marchés, la FNSEA souhaite que la réforme de la Pac intègre la gestion des risques, comme le souhaite d’ailleurs l’un des rapporteurs de la réforme au Parlement européen, Michel Dantin. «On ne peut imaginer une Pac sans prendre en compte le climat, les évènements sanitaires» considère le président de la FNSEA. Quant à l’idée de régionaliser les aides du deuxième pilier, comme le souhaite l’Assemblée des présidents de Régions en France, la FNSEA estime qu’il y a des limites à ne pas franchir. «L’installation des jeunes, la correction des handicaps, la gestion des risques» ne peuvent être régionalisées, estime Xavier Beulin. D’ailleurs d’une façon générale, il reste assez sceptique sur la possibilité pour les régions de cofinancer l’ensemble des dispositions du deuxième pilier. Enfin, la FNSEA tient à ce que la dotation supplémentaire de 1 milliard d’euros pour la France (soit 150 millions d’euros environ par an), que François Hollande avait arrachée dans le cadre du deuxième pilier, lors de la négociation sur les perspectives financières de l’Union européenne au mois de février dernier, soit réaffectée au premier pilier. «Ca permettra de consolider le premier pilier et c’est aussi une manière de s’affranchir d’un cofinancement national» estime Xavier Beulin.

Simplification administrative
La FNSEA propose une vingtaine de mesures Dans le cadre de la simplification administrative annoncée par le Gouvernement, le ministère de l’Agriculture propose 48 mesures. La FNSEA n’est pas en reste. «Nous remettrons une liste d’une vingtaine de mesures que nous travaillons avec les chambres d’Agriculture» a déclaré pour sa part Xavier Beulin. Avant de déplorer la lourdeur, les délais auxquels les agriculteurs sont quotidiennement confrontés. «On nous met des semelles de plomb».

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