Marché à terme : création par NYSE Liffe du premier contrat européen poudre de lait écrémé
NYSE Liffe, premier marché des dérivés en Europe et deuxième sur le plan mondial en valeur, a annoncé le 15 septembre au Space la création d'un contrat à terme européen poudre de lait écrémé. Ce contrat, réclamé depuis deux ans par la filière laitière européenne, permettra aux industriels de se positionner sur les marchés à terme. Il devrait être proposé à partir du 18 octobre prochain et sera suivi en 2011 de contrats à terme sur le beurre et la poudre de lactosérum. Par son mécanisme de livraison, ce contrat assure, selon Nicolas Kennedy de NYSE Liffe, « une corrélation et une convergence optimale entre le marché physique et le marché à terme ». Les producteurs laitiers pourraient indirectement accéder à ce marché au travers de leur coopérative, même si certaines des spécificités techniques du contrat peuvent être un handicap comme son échéance très courte (1 mois) et la grande quantité de produit à livrer (24 qtx). Actuellement, la volatilité des cours représente, en France, 9% du prix du lait contre 26% en Nouvelle-Zélande. Avec la réforme de la PAC (moindre régulation, soutien et protection), la volatilité des cours devrait s'accentuer. Pour un éleveur laitier (300 000 l de lait par an), selon Offre et demande agricole, une volatilité de 10% représente 9 000 euros de gain ou de perte et 25%, 25 000 euros. Pour un industriel (2 000 t de beurre acheté par an), les mêmes pourcentages représentent respectivement des écarts de 500 000 euros et 1,25 million d'euros.