Les organisations agricoles travaillent ensemble pour trouver des solutions aux sinistrés
Les responsables de l’USAA, de la Chambre d’agriculture et d’ELC3 ont organisé une réunion d’urgence jeudi 22 juillet suite aux dégâts de grêle du 14 juillet qui ont touché les exploitants des cantons du Nouvion, Guise et Wassigny.
Gérard Heumez, d’ELC3 et Gaëtan Leborgne, de la Chambre d’agriculture, ont détaillé les stratégies d’adaptation face aux maïs grêlés. Faut-il ou non laisser le maïs sur pied, le broyer, l’ensiler… autant de questions techniques auxquelles ont répondu les techniciens. (Lire également en page 5 dans l’agriculteur de l’Aisne du 23 juillet).
Christelle Lemaire, de l’USAA, a fait le point sur les demandes syndicales collectives et politiques, les démarches administratives comme le dossier PAC, les assurances. Mohamed Bouklata, du service juridique de l’USAA a donné des informations sur le dispositif catastrophes naturelles, les calamités agricoles n’existant plus pour les cultures.…
Dans la salle, on notait la présence de nombreux élus (maires, conseiller général) d’un représentant de Groupama, de Céréna, Cap Vert, Téréos, du Crédit Agricole Nord Est, des centres de gestion… «Nous devons travailler ensemble pour accompagner les agriculteurs» a rappelé Olivier Dauger, président de l’USAA, insistant sur l’opération solidarité «paille-fourrage» mise en place entre céréaliers et éleveurs adhérents.
La sous-préfète constate les dégâts sur le terrain
Le 14 juillet dernier, de violents orages ont traversé le département, touchant fortement les exploitations et les champs dans certains endroits. Un corridor de grêle a touché un secteur compris entre le sud de Saint-Quentin et le nord de Guise. Dans cette zone, les grêlons atteignant parfois la taille de citrons, ont occasionné des pertes de cultures pouvant aller pour certains, jusque 100 %. Les cultures ont été hachées, les bâtiments ont subi de gros dégâts, et les coups de vent (jusqu’à 109 km/heure) ont versé les céréales.
Eléodie Sches, sous-préfète de Vervins s’est rendue jeudi 22 juillet après-midi sur l’exploitation de Régine et Ludovic Vanhoutte à Dorengt, pour constater les dégâts sur l’exploitation.
Bergerie détruite, toitures envolées, arbres déracinées,… les dégâts matériels sont importants sur la ferme de Ribeaufontaine. «Fort heureusement, ma famille n’a pas été blessée» dit l’agriculteur soulagé. «Dans la bergerie, les moutons se sont instinctivement placés sur le mur opposé. Aucun animal n’a été blessé ou tué». La représentante de l’Etat a écouté attentivement les explications des exploitants.
«Disponibilité de ration de base pour les animaux et son prix d’achat sont les deux questions urgentes soulevées par les éleveurs» ont expliqué les représentants agricoles à la sous-préfète. «Pour l’instant, il est difficile d’apporter des solutions tant que nous n’aurons pas un recensement précis des dégâts» a expliqué Eléodie Sches, qui compte faire le point début septembre avec tous les éléments en mains. «Chaque dossier sera traité au cas par cas, en fonction de l’importance des dégâts». En attendant, elle conseille aux exploitants touchés par les dégâts de grêle, de se rapprocher de la trésorerie générale ou de la MSA pour trouver des solutions d’étalement des paiements.