L'Agriculteur de l'Aisne 23 mars 2011 a 08h46 | Par Actuagri

Assemblée générale des anciens exploitants - La SNAE ouvre le chantier de la dépendance

Les anciens exploitants veulent être partie prenante du débat sur la perte d’autonomie ouvert par les pouvoirs publics. Sans perdre de vue leur combat prioritaire pour la revalorisation des retraites agricoles.

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Réunie en Assemblée générale, les 17 et 18 mars à Paris, la Section nationale des anciens exploitants de la FNSEA a consacré une grande partie de son ordre du jour à une réflexion autour de la prise en charge de la dépendance. L’initiative lancée par le Gouvernement vise à créer un cinquième risque de protection sociale qui s’ajouterait à la maladie, la famille, les accidents du travail et la retraite. Ce cinquième risque «dépendance» ou «perte d’autonomie» aurait pour objectif d’attribuer à ceux qui sont frappés d’une déficience physique, sensorielle, mentale ou psychique, une aide en nature ou en espèce. Ce droit serait accordé quels que soient l’âge de la personne et les causes de perte d’autonomie.
Les anciens exploitants entendent être partie prenante de ce débat national et être porteurs de propositions concrètes adaptées aux particularités des retraités de l’agriculture. Claude Berger, le président de la SNAE a été clair. «La santé, la dépendance ne sont ni de droite, ni de gauche. Elles dépendent obligatoirement d’une solidarité nationale» a-t-il martelé. Tout en précisant que «ceci n’exclut pas la participation individuelle à sa propre protection sociale y compris la dépendance».
Les anciens exploitants n’ont pas caché non plus leurs inquiétudes face à l’insuffisance des médecins à la campagne, ainsi que le manque, voire l’absence de structures d’accueil, maisons médicales, établissements de court séjour et maisons de retraites…

Injustices
Mais le combat prioritaire des Anciens reste les retraites agricoles. La promesse faite, il y a près de dix ans d’un niveau de pension égal à 75 % n’est pas encore satisfaite. Les retraites agricoles ne représentent que 50 % des retraites tous régimes confondus, déplore Pierre Billonnet, secrétaire général adjoint. Malgré toutes les revalorisations successives depuis plus de 10 ans, la mise en place de la RCO, la réversion, il reste encore de véritables injustices. «Est-il normal que 450 000 femmes retraitées agricoles n’aient en moyenne que 531 euros par mois» s’est insurgé le président, Claude Berger, en souhaitant qu’elles bénéficient du minimum vieillesse de 708 euros comme «premier signe de reconnaissance».
Face à la faiblesse persistante des retraites, la SNAE ne saurait qu’encourager ses sections départementales à multiplier les initiatives sur le terrain. Et à négocier comme certaines le font déjà des contrats collectifs de complémentaire Santé avec Groupama, le Crédit Agricole ou autres pour diminuer le coût de la santé. Un moyen comme un autre de récupérer quelques centaines d’euros…

Claude Berger
Claude Berger - © L'agriculteur de l'aisne

Claude Berger passe la main
Claude Berger, le président de la SNAE a annoncé qu’il ne solliciterait pas le renouvellement de son mandat, lors de l’élection le 23 mars du bureau, issu du nouveau conseil d’administration.
Après cinquante ans d’engagement syndical, dont les dix dernières années à la SNAE, et trois à la présidence, il estime le temps venu «de lever le pied». Le secrétaire général Jean-Paul Bizien a salué «le vrai chef d’équipe» qu’est Claude Berger avec qui il fait bon travailler, mais aussi sa franchise et sa foi légendaires pour la défense des paysans. Agé aujourd’hui de 75 ans, Claude Berger n’est pas de nature à renoncer complètement. Il s’est engagé à rester quelque temps dans l’équipe de Rhône-Alpes comme au sein de la SNAE.

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