L'Agriculteur de l'Aisne 01 février 2016 a 08h00 | Par Actuagri

Agridemain : amener à regarder l’agriculture dans son ensemble

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Un collectif regroupant les principales organisations professionnelles du secteur agricole a décidé de créer la plateforme #agridemain dans le but de promouvoir auprès du grand public une image en accord avec la réalité du monde agricole.

C’est quoi agridemain ?

Luc Smessaert : C’est le fruit d’un travail de près de 18 mois pour créer une plateforme de communication commune réunissant onze organisations agricoles nationales pour l’instant (bientôt quinze début février) de l’amont de la filière, à savoir semenciers, entreprises d’engrais, de protection des plantes, coopératives et négoce, le secteur du machinisme, mais aussi l’APCA, les JA, la FNSEA. L’idée étant de reprendre la main, c’est-à-dire d’être plus actif et proactif dans la communication, ne pas être seulement dans la défensive et apporter un message cohérent en mettant en avant la collaboration agricole.

Qui est en charge de son animation ?

LS : Les onze présidents ont confié à Farre (Forum des agriculteurs responsables respectueux de l’environnement) le travail de coordination et d’animation de la plateforme. A ce titre, j’en profite pour dire qu’un site sera ouvert d’ici la fin du mois.

Pourquoi cette plateforme ?

LS : Il y a un vrai besoin d’une vision plus transversale sur la communication, de montrer ce qu’est l’agriculture aujourd’hui, de raconter sa vraie histoire, ses évolutions, ce qu’elle apporte. Montrer aussi ce que la modernité, l’innovation, les nouvelles techniques permettent aujourd’hui. Cette plateforme sera également l’occasion de parler d’emploi, d’environnement, de ce qu’apporte une exploitation dans son territoire. Bref, amener à regarder l’agriculture dans son ensemble.

Comment va-t-elle se traduire concrètement ?

LS : L’engagement sera de trois ans minimum car tout ce travail s’inscrit dans la durée. Tous les mois, les onze responsables de communication de tous les partenaires agricoles signataires se réuniront pour amener plus de cohérence. Agridemain est là pour amener du lien et ne traitera pas seulement de la communication de crise mais surtout du fond.

Et aussi dans les territoires ?

LS : Pour cette première année, on va essayer de porter le message d’agridemain en élargissant la base avant d’aller communiquer vers le citoyen et le consommateur. Pour cela, l’idée est de recruter plus de 1 000 ambassadeurs sur tout le territoire en les formant dans chaque région, en les accompagnant avec des outils et des kits pour être capable de raconter leur vécu notamment via youtube et les réseaux sociaux. Pour l’instant, nous avons une centaine d’agriculteurs ambassadeurs. Par ailleurs, l’idée c’est d’utiliser des porte-voix qui sont souvent sur les plateaux télés comme les sportifs, les économistes, les philosophes et les amener à devenir aussi des ambassadeurs de l’agriculture.

Quand est-ce que la plateforme sera lancée ?

LS : Le lancement se fera le 1er février. Je rappelle que le point de départ de ce projet a été une enquête conduite sur plus de 1 000 personnes par l’agence BVA sur l’image de l’agriculture et des agriculteurs dans le grand public. Et nous avons fait dans un même temps une enquête croisée sur le ressenti des agriculteurs vis-à-vis du grand public. C’est très intéressant.

Quels en sont les principaux enseignements ?

LS : Le grand public confirme son capital de sympathie pour les agriculteurs. De leur côté ceux-ci n’en ont pas conscience. Mais il est en attente de beaucoup plus d’informations sur nos méthodes de production et au-delà des explications concernant la transformation de nos produits. Le public sondé a été surpris d’apprendre que l’agriculture est le deuxième secteur pourvoyeur d’emplois en France. Que les agriculteurs ont semé plus de 300 000 km de bandes enherbées pour protéger les cours d’eaux, plus de 700 000 km de haies entretenues, etc.

Et pour les années qui vont suivre, quel sera le plan mis en œuvre ?

LS : Ce sera de consolider tout cela. D’élargir encore davantage la communication avec plus de partenaires et aller plus vers le grand public. En utilisant les salons, les journées portes ouvertes, les différents colloques. D’ailleurs, le premier est prévu le 1er février dans l’après-midi et prendra place au Conseil économique, social et environnemental (CESE) à Paris. Il est intitulé « l’Agriculture pas Com’ avant».

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