Agriculture - Stéphane Le Foll a présenté son programme ambition bio pour 2017
Le ministre de l’Agriculture a présenté le 31 mai le Programme ambition bio 2017, une série d’orientations qui visent notamment à multiplier par deux les surfaces agricoles consacrées au bio qui représentent actuellement légèrement moins que 4 %. Voulant surtout créer une dynamique, dans le cadre du projet agro-écologique pour la France, Stéphane Le Foll s’est d’abord engagé à prélever sur les fonds de la politique agricole commune au moins 160 millions d’euros par an (moitié européens moitié français) pour financer les conversions et le soutien des exploitants. En principe, les aides au développement rural issues de la Pac seront majorées pour les producteurs bio. Stéphane Le Foll compte aussi sur les moyens des agences de l’eau pour qu’elles soutiennent le développement du bio dans les zones de captage. Autre axe de ce plan, la structuration des entreprises de transformation. Un «fonds d’avenir bio» qui existe déjà sera doté d’au moins 4 millions d’euros par an pour aider les entreprises à se développer, investir, se rapprocher. En aval, la consommation sera encouragée et l’objectif de 20 % de bio dans la restauration collective de l’Etat est toujours visé. Enfin, le ministre incitera l’enseignement agricole et la recherche agronomique dont il a la tutelle, à développer la place du bio. Le nombre de conversions des exploitations en bio s’est ralenti en 2012. Elles représentaient entre 2500 et 4200 dans les années 2009-2011 et n’ont été que de 1300 en 2012
Les Chambres d’agriculture prêtes à se mobiliser pour le plan bio 2017
Dans un communiqué publié peu après la présentation du plan Bio 2017 par le ministre, l’APCA (Assemblée permanente des chambres d’agriculture) se déclare prête à se mobiliser pour la mise en œuvre de ce plan comme elle s’est mobilisée pour sa préparation. Selon Étienne Gangneron, président du groupe bio de l’APCA, qui participait à la présentation du plus, un réel «il faut relancer les conversions et organiser les filières pour dynamiser la consommation, conquérir de nouveaux marchés et offrir des perspectives de développement aux agriculteurs». Selon l’APCA, plus de 250 conseillers spécialisés en bio accompagnent dans chaque région l’installation, la conversion et les projets de tous les agriculteurs en favorisant les complémentarités et les transferts de pratiques entre les différents modes de production. Le réseau des chambres d’agriculture «propose à l’ensemble des acteurs de s’appuyer sur notre réseau pour coordonner sur le terrain les actions de développement de l’agriculture biologique». «Agricultures bio et conventionnelle ne doivent pas s’opposer mais s’enrichir mutuellement par le transfert des connaissances et des savoir-faire» affirme Guy Vasseur, président des Chambres d’agriculture
Les opinions emises par les internautes n'engagent que leurs auteurs. L'Agriculteur de l'Aisne se reserve le droit de suspendre ou d'interrompre la diffusion de tout commentaire dont le contenu serait susceptible de porter atteinte aux tiers ou d'enfreindre les lois et reglements en vigueur, et decline toute responsabilite quant aux opinions emises,