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N°1334 (35)

30 août 2013 | Semaine 35 1334
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L'édito

Sourd ou aveugle,
voire les deux
Ce 1er septembre, à l’occasion de la
Foire de La Capelle, le monde
agricole exprimera ses priorités en
ce qui concerne l’agriculture de
l’Aisne.
Si les cours des matières premières
apparaissent satisfaisants, ils ne
doivent pas pour autant cacher
l’ensemble des problématiques qui
sont sur la tête des exploitants.
Aujourd’hui, le poste «charges» dans
son ensemble progresse tant au
niveau des moyens de production
qu’aux niveaux social et fiscal.
Par ailleurs, j’entends tirer la
sonnette d’alarme auprès des
politiques sur l’absence de
considération du secteur agricole au
niveau de l’Etat.
Dans aucun discours au plus haut
de l’Etat il n’est rappelé à ce jour que
le secteur agroalimentaire et l’un
des seuls à apporter de la croissance
en termes budgétaires.
Cette absence de considération n’est
plus supportable. Surtout à la veille
d’une nouvelle réforme de la PAC
qui va imputer entre 2014 et 2019 le
revenu des agriculteurs.
Bien entendu, je n’omettrais pas
non plus les aspects réglementaires
imposer par l’Etat français qui pour
certains sont de vrais éléments de
distorsion de concurrence par
rapport à nos autres collègues
européens.
Il n’est donc pas question en cette
période de rentrée de rester
silencieux. Le secteur agricole à
toute sa place et surtout il est source
d’opportunités à tous les niveaux.
Au-delà de ces revendications, la
Foire de La Capelle permettra une
fois de plus d’être une vitrine du
dynamisme et de la diversité de
l’agriculture du département.

Olivier Dauger,
Président de l’Union des Syndicats
Agricoles de l’Aisne

N°1332 (32)

09 août 2013 | Semaine 32 1332
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L'édito

Hommage
à Jean-Michel Lemétayer
C’est avec beaucoup de tristesse
que je prends ma plume pour la
rédaction de cet édito.
L’annonce de la disparition de
Jean-Michel Lemétayer m’a
laissé quelques instants
songeur.
On n’imagine pas qu’un tel
homme puisse un jour
s’éteindre en pleine campagne.
Jean-Michel donnait une image
d’un homme qui pouvait
affronter toutes les tempêtes en
ne perdant pas pour autant son
cap.
Sa voix, sa gestuelle
démontraient qu’il était à tout
instant déterminé et que rien ne
pouvait l’arrêter. À la tête de la
FNSEA, il a dû s’affranchir par
moment d’arbitrages bien
délicats, mais avec un seul
objectif, poursuivre le chemin
de ces prédécesseurs : l’unité
paysanne.
Une organisation comme la
FNSEA nécessite de posséder
du tempérament, mais aussi
d’avoir la faculté à négocier avec
un grand nombre de décideurs,
d'administrations. Jean-Michel
savait le faire avec ses mots,
mais aussi avec pertinence.
Passionné, tel est le qualificatif
qui me vient quand je pense à
lui à cette heure. Je voudrais en
votre nom à tous, lui rendre
hommage en lui disant un seul
mot : merci Jean-Michel.

Olivier Dauger,
Président de l’Union des Syndicats Agricoles
de l’Aisne

N°1330 (30)

00 0000 | Semaine 30 1330

N°1329 (29)

19 juillet 2013 | Semaine 29 1329
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L'édito

PAC : attention danger
L’accord du 27 juin sur la PAC 2014-
2020 marque un virage important.
Il programme la fin des références
historiques des DPU. Il affaiblit
encore les outils publics de
régulation de marchés. Il sonne le
glas d’une politique qui ne sera plus
commune mais adaptée dans chaque
État-membre avec 28 déclinaisons.
Notre travail syndical a permis
l’établissement d’un budget agricole
pratiquement reconduit dans la
stabilité pour la France. Il a
également conduit à la
reconnaissance de la nécessité pour
les agriculteurs de s’organiser au sein
des organisations de producteurs.
Au-delà, nous regrettons que la boîte
à outils laissée à chaque pays soit
bien trop grande. La subsidiarité est
très large et le risque est fort de voir
les écarts entre les États membres
s’accentuer.
Créer encore des distorsions de
concurrence est-il bien dans le sens
de l’histoire ? Alors qu’une Europe
agricole forte paraît indispensable,
on est en train de l’affaiblir.
Tout va se jouer maintenant dans la
traduction nationale de la PAC. Je
veux réaffirmer le besoin d’une PAC
qui soutient la production agricole,
une PAC qui permette l’adaptation
de nos filières par une convergence
lente, linéaire et partielle d’ici 2020.
La surcompensation des 50 premiers
hectares est une fausse bonne idée
qui va pénaliser tout le monde :
extensifs, intensifs, systèmes
polyculture-élevage, grandes
cultures, spécialisés… Le soutien à
la création de valeur ajoutée ou le
soutien aux actifs ne seront pas
assurés par cette mesure de division
des agriculteurs de M. Le Foll.
Et que dire du risque d’avoir demain
en France un 2e pilier du
développement rural gérer par les
Régions ? Le résultat en serait 22
politiques régionales où l’entretien
du territoire et l’idéologie risquent
de primer sur les atouts agricoles
qui génèrent de l’économie et de
l’emploi pour nos territoires.
Le temps de la discussion française
débute. Nous sommes déterminés à
faire entendre le besoin d’une PAC
commune qui limite les distorsions
entre États membres, une PAC qui
permette l’adaptation de toutes nos
filières, une PAC qui protège en
garantissant une meilleure
gestion des risques face à la
volatilité des cours et aux excès
climatiques. Vous pouvez compter
sur notre mobilisation.

Luc Smessaert,
président de la FDSEA de l’Oise

N°1328 (28)

12 juillet 2013 | Semaine 28 1328
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L'édito

Vers une nouvelle
dynamique agricole
Les uns et les autres, nous avons
pris connaissance des différents
articles de presse qui font état de
la nouvelle PAC. C’est avec
beaucoup de difficultés que nous
sommes amenés à mesurer les
choix du Parlement et de la
Commission européenne.
A cette heure, aucun texte officiel
n’est sorti et pourtant nous
sommes tous en train d’évaluer
les conséquences de cette
convergence tant annoncée au
niveau européen et ensuite au
niveau de chaque Etat membre.
Néanmoins, si nous ne
connaissons pas précisément les
conséquences financières, il est
certain que la PAC 2014-2019
nous amènera tôt ou tard, à
réviser notre perception de
l’agriculture.
La baisse des soutiens à
l’agriculture, l’accentuation des
aspects verdissement, l’absence
de mécanisme de gestion de
marché, imposent à chacun
d’entre nous, de se poser des
questions sur la façon d’obtenir
un revenu à partir de son
exploitation.
Doit-on passer par la
multiplication de structures,
l’accroissement des surfaces à
cultiver, l’augmentation des
volumes de production en tout
genre, la baisse au maximum des
charges de production ? Je n’ai
pas la réponse.
L’USAA a décidé de rencontrer
ses adhérents afin qu’ils puissent
s’exprimer et surtout qu’ils soient
acteurs de la construction d’une
nouvelle agriculture pour l’ère
2020.
Le découragement n’est pas de
mise. Optons plutôt pour une
nouvelle dynamique agricole.

Olivier Dauger,
Président de l’Union
des syndicats agricoles
de L'Aisne

L'Agriculteur de l'Aisne
La couverture du journal L'Agriculteur de l'Aisne n°2338 | septembre 2023

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