Le gouvernement veut mener des «réformes structurelles d'une ampleur inédite», afin de relancer la compétitivité de la France en termes de coûts de production mais aussi d'innovation et d'efficacité, a déclaré le 22 octobre le ministre de l'Économie, Pierre Moscovici, à l'issue d'une réunion à Matignon de la moitié du gouvernement, consacrée à la compétitivité. Le gouvernement prévoit «non pas un choc mais une trajectoire de compétitivité à mettre en oeuvre dans toute la société française, dans toute l'économie française et pendant toute la durée du quinquennat», a-t-il précisé. «Prenons garde à ne pas être trop brutal, à ne pas trop pénaliser le pouvoir d'achat des Français» par des hausses supplémentaires d'impôts, a-t-il expliqué. Le ministre a insisté sur les aspects de l'avantage concurrentiel qui ne sont pas liés aux coûts de production, tels que la capacité à innover, la qualité du système éducatif, l'efficacité de l'appareil de l'État et auxquels la réunion de ce 22 octobre était consacrée. «Je pense d'abord à tout ce qui est innovation, recherche et développement». C'est une nécessité, selon lui, que d'augmenter la recherche et le développement. Sur d'autres aspects de la compétitivité «hors coûts», il a appelé à ce que l'épargne importante des Français soit «davantage orientée vers l'entreprise». Pierre Moscovici a également évoqué une réforme du financement des exportations et celle du marché du travail.