L'Agriculteur de l'Aisne 26 juin 2013 a 08h00 | Par Gaetane Trichet - Fabienne Barloy

Inauguration en vidéo - Un pôle betteravier dans l'Aisne

Le syndicat betteravier de l'Aisne a rejoint l'ITB dans des locaux neufs au pôle du Griffon à Laon. Vidéo ci dessous.

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«Je suis fier de vous présenter ce bâtiment aujourd’hui, fier d’appartenir à la filière betteravière qui sans cesse s’active et se remet en cause, fier d’être aux côtés de parlementaires qui font abstraction de sensibilité politique quand il est question de défense des intérêts économiques, et enfin fier tout simplement d’être le représentant des betteraviers de ce département» a annoncé Guillaume Gandon, président du syndicat betteravier lors de l’inauguration des nouvelles installations au Pôle du Griffon.
Le syndicat betteravier vient donc de construire de nouveaux locaux avec l’Institut technique de la betterave et constituer ainsi le pôle betteravier du Griffon.  Ces nouvelles installations permettront au syndicat de poursuivre ses travaux de contrôle des richesses et de procéder aux divers essais concernant la recherche betteravière, «mais votre syndicat restera un lieu privilégié d’écoute et de défense de vos intérêts, alors n’hésitez pas à nous solliciter» a assuré le président.
Guillaume Gandon a insisté sur la notion de filière et sur l’importance pour les planteurs et les fabricants de travailler dans le même sens. Il a rappelé que la fin des quotas serait une  transition probablement difficile mais que cela renforçait la nécessité d’investir dans la recherche maintenant en nouant des partenariats dans une période prospère afin d’être plus fort demain.
Antoine Lefèvre, sénateur-maire de Laon et Yves Daudigny, président du Conseil général de l’Aisne qui avaient apporté tout leur soutien au projet, se sont à leur tour félicités de l’implantation de ce pôle betteravier «une vitrine pour l’Aisne qui n’est pas un désert économique».

Renforcer la compétitivité
L’ITB disposera d'un centre de réception des betteraves et nouveauté, d'un laboratoire. «Nous avions un centre de réception en tant que locataire dans l'Oise. Cette fois, nous sommes chez nous», a renchéri Alexandre Quillet, président de l’ITB. Des échantillons tirés de 12000 parcelles seront analysés ici. Le but est de parvenir à améliorer les rendements, la teneur en sucre, tout en optimisant les impacts sur l'environnement. «En 20 ans, nous avons amélioré les rendements de 30 % tout en diminuant l'usage d'azote de 40 %», a-t-il rappelé. Le projet Aker a bien été mis en place pour améliorer encore la compétitivité de la betterave. D’autant plus avec la suppression des quotas annoncée pour 2020 et une concurrence mondiale exacerbée.

Aker sera mené en partie dans l’Aisne
A l’occasion d’une table ronde, tous les axes de progrès industriels, agronomiques et en matière de recherche ont été largement développés. Principaux enseignements, dans les sucreries l’amélioration des process et les économies d’énergies constituent les axes de travaux majeurs. Dans les exploitations agricoles, les efforts de productivité doivent se poursuivre avec en corollaire, la prise en compte des impacts environnementaux.
Le point majeur qui doit permettre à l’Aisne et à la France de rester un grand producteur de sucre et d’être compétitif sur le marché mondial, est celui de la recherche. Dès 2012, le vaste projet de recherche Aker a été lancé. Son objectif est simple, poursuivre et amplifier la productivité en rendement, en sucre tout en préservant la biodiversité à l’horizon de 2020.
Ce programme d’ampleur, qui regroupera 11 organismes, 80 chercheurs et mobilisera un budget de 18,5 millions d’euros, est donc très ambitieux et se fera dans le cadre d’un partenariat public/privé.
Une partie des travaux sera menée à Laon au sein du Pôle Betteravier du Griffon par l’ITB et permettra de développer d’importants partenariats avec la station INRA de Laon et avec le laboratoire Départementale d’Analyse et de Recherche. «Il apparaît évident que l’avenir de notre filière betteravière repose sur la compétitivité, qu’elle soit agricole, génétique ou encore industrielle. Le pôle betteravier avec l’ITB et le syndicat betteravier permettra de bénéficier d’une expertise internationalement reconnue» a conclu Guillaume Gandon.
Au travers de ce projet, l’Aisne voit donc sa place de premier département betteravier renforcé mais c’est aussi l’ensemble de la filière et l’économie départementale qui en tirera profit.

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