L'Agriculteur de l'Aisne 22 mars 2018 a 10h00 | Par Actuagri

Blé dur : un bilan très lourd

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Lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion du conseil céréales de FranceAgriMer, le 14 mars, Ludovic Pâris, délégué filière céréales, a répondu à une question relative à l'avancée du plan de relance blé dur. Il a rappelé les différents aspects du dossier qui avaient été examinés lors du Salon International de l'Agriculture et à laquelle participait notamment Christian Huyghe, directeur scientifique agriculture à l'INRA et responsable, à ce titre, du suivi du plan de relance dans le cadre de la recherche fondamentale, Arvalis assurant le volet recherche appliquée. Il a en effet été beaucoup question de la recherche et plus particulièrement de la recherche variétale au cours de cette réunion du SIA. Une réunion du Comité d'orientation stratégique de la plateforme blé dur aura lieu le 22 mars et un focus blé dur est prévu à l'occasion du conseil céréales de FranceAgriMer de novembre. Il s'agit d'accélérer la mise en oeuvre du plan de relance qui a subi quelque retard du fait, entre autres, des Etats généraux de l'alimentation. Rappelons que le plan de relance prévoit comme objectif une production nationale de 3,5 Mt en 2020/2025. Or pour l'actuelle campagne, FranceAgriMer estime la récolte 2018 à 2,12 Mt, de 25 % supérieure à celle, très basse, de 2017, et la plus élevée depuis 2014. Mais la reprise des emblavements constatée en 2016 avec 401 000 ha contre 287 000 ha en 2015 (plus bas niveau de ces 5 dernières années) accuserait, cette année, un recul de 7,7 %, conséquence essentiellement de la mauvaise récolte et des bas prix de 2016/2017. On pouvait espérer, cette campagne, un marché d'export plus animé et des prix plus élevés. Mais la concurrence, canadienne notamment, a été dure et les prévisions de sorties, vers l'U.E et les pays tiers, de 1,25 Mt ne suffisent pas à compenser l'importance de l'offre renforcée par un stock initial de 276 000 t ; le report, cette année, atteindrait 384 000t, de loin le plus élevé de ces 5 dernières campagnes. Le marché va devoir retrouver du dynamisme pour offrir des cours incitatifs à la production. Le prix moyen national payé au producteur en février était, selon FranceAgriMer, de 190 EUR, contre 201 EUR en février 2017 et 225 en février 2016.

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