L'Agriculteur de l'Aisne 10 mai 2013 a 14h45 | Par Actuagri

Grandes cultures - Retour à la normale des surfaces céréalières

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Selon les estimations du ministère de l’Agriculture publiées le 6 mai, la sole céréalière et d’oléagineux retrouverait en 2013 une étendue plus habituelle après une année 2012 qui avait été marquée par des destructions par le gel de cultures d’hiver compensées pour partie par des semis record de printemps.
En 2013, même si les conditions météorologiques n’ont pas été aussi défavorables qu’en 2012, l’hiver et le printemps pluvieux ont néanmoins pénalisé les cultures d’hiver dans la moitié Nord de la France en entraînant parfois des retournements de parcelles encore difficiles à chiffrer. En revanche, le retard végétatif est évident, malgré l’accélération de la croissance avec l’amélioration des conditions météorologiques ces dernières semaines. Des observateurs indépendants envisagent un retard des moissons de l’ordre de deux semaines par rapport à l’accoutumé.Par rapport à sa note d’avril, le ministère a augmenté de quelque 80 000 ha son estimation de la sole de blé, la portant à 4,98 M ha, soit 2,4 % de plus que l’an dernier. Le blé de printemps qui avait connu un fort développement l’an dernier pour les raisons climatiques précitées, recule de 63 % retrouvant un niveau normal de 16 000 ha. Pour les mêmes raisons climatiques, les orges de printemps avaient connu l’an dernier une sensible augmentation des surfaces pour remplacer les parcelles d’orge d’hiver détruites. Là encore, on rentre dans la normale, mais la superficie globale d’orge, annoncée à 1,598 M ha est en recul de 5 % sur l’an dernier et de près de 6 % sur la dernière moyenne quinquennale. A 398 000 ha, le blé dur accuse un retrait de 8,9 % sur 2012 et de 9,7 % sur la moyenne quinquennale.

- © l'agriculteur de l'aisne

Le colza en baisse
Le ministère annonce une sole de maïs de 1,64 M ha (hors semences), pratiquement stable par rapport à l’an dernier. Les semis ont été retardés par les conditions météo défavorables, mais celles-ci s’améliorant, ils ont pris une accélération significative depuis les derniers jours d’avril. L’AGPM les estiment réalisées à hauteur de 60 % à 65 %, c’est-à-dire que leur rattrapage est accompli mais que les levées sont encore en retard.Le colza est sans doute la plante qui a le plus souffert des conditions climatiques de l’hiver et du printemps et pour lequel on enregistre des retournements de parcelles les plus nombreuses. Le ministère a revu en baisse ses estimations de semis d’avril, les ramenant de 1,52 à 1,48 M ha, ce qui constitue une baisse de 8 % sur 2012 (année de très gros ensemencements). Les régions Poitou-Charentes, Centre et Lorraine sont les principales responsables de ce repli. La note du ministère a encore accentué le recul des cultures de pois protéagineux en les situant à 128 000 ha soit 1,4 % de moins que l’an dernier mais une baisse de 13,5 % par rapport à la moyenne quinquennale. En revanche, la féverole reprend un peu de terrain, + 2,9 %, avec 62 000 ha, mais le retard sur la moyenne quinquennale reste supérieur à 30 %.Les plantations de pommes de terre de conservation ont été rectifiées en baisse de 2 000 ha depuis avril, ramenées à 111 000 ha, en hausse de 1,9 % sur 2012, mais dans la moyenne de ces cinq dernières années.

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