Voeux de Nicolas Sarkozy au monde agricole et rural - "Il faut rompre l’isolement des agriculteurs"
Nicolas Sarkozy, président de la République, a choisi l’Ariège pour souhaiter ses voeux au monde agricole et rural. Il était accompagné de Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du territoire, de Philippe Richert, ministre chargé des collectivités territoriales, de Xavier Beulin président de la FNSEA et de Jean-Michel Schaeffer, président des Jeunes agriculteurs.

Nicolas Sarkozy a choisi l’Ariège et plus précisément Pamiers pour fêter ses voeux 2012 au monde agricole et rural. La dernière visite d’un président en exercice en Ariège date de 1994 avec François Mitterrand. Lors de la campagne présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy avait promis de se rendre dans chacun des départements français s’il était élu. C’est chose faite pour l’Ariège, fief de Jean-Pierre Bel, élu premier président socialiste de l'histoire du Sénat en octobre 2011.
Au centre de la venue présidentielle la thématique des circuits-courts avec la visite de la cantine municipale Las Parets à Pamiers. Cette dernière, créée en 2000, est approvisionnée en produits issus de l’agriculture biologique ou raisonnée et sert chaque jour 820 repas. Une volonté politique forte accentuée par la Chambre d’agriculture du département avec la création d’une plate-forme de distribution de produits locaux, Terroirs Ariège Pyrénées, présentée à Nicolas Sarkozy par François Toulis, président de la Chambre consulaire ariégeoise. L’ambition de ce projet ? Concrétiser l’introduction de produits locaux dans la restauration collective ariégeoise en créant une société coopérative d’intérêt collectif. La structure soutient ainsi directement l'économie locale et ouvre un débouché pour les agriculteurs du département souffrant de handicaps de compétitivité en comparaison des grands bassins de production. Opérationnelle fin 2011, la plate forme engage en 2012 sa première année d’exploitation et regroupe près de 80 agriculteurs. A ce jour 85 000 repas sont servis, l’objectif étant d’atteindre le potentiel existant de 3 millions par an. Lors de ses voeux Nicolas Sarkozy a salué " l’initiative prise par la Chambre d’agriculture d’organiser l’approvisionnement du réseau des cantines scolaires, et d’une façon générale de la restauration collective, par les producteurs locaux. Cette action de mise en relation de la demande avec l’offre de produits doit être encouragée car, là encore, il faut rompre l’isolement des agriculteurs. Les circuits courts ouvrent par ailleurs des marchés très adaptés aux produits sous signe de qualité ou aux produits issus de l’agriculture biologique."
Il est revenu au cours de son discours sur la réforme territoriale qu’il dit "assumer car indispensable pour éviter la concurrence entre les départements et la région et pour répondre aux défis de demain." Le président de la République, et éventuel candidat à sa propre succession aux prochaines élections, a dit "ne pas pouvoir accepter que la différence des coûts de production entre l’Allemagne et la France profitent aux agriculteurs allemands qui prennent par conséquence des parts de marchés aux agriculteurs français ! Il semble indispensable d’aider la production française et pour cela nous devons absolument la soutenir en baissant ses coûts de production... Dans ce but la question de la diminution du poids des charges sociales peut se poser non ?"
Dans le viseur également les règles environnementales. "Il faut maintenant cesser d’opposer agriculteurs et environnement. Les agriculteurs ne travaillent pas contre la nature et l’environnement. Tout au contraire : c’est aux agriculteurs que nous devons la qualité de notre espace et de nos paysages, ainsi que la capacité de notre pays à mettre sur les marchés des produits de qualité, nécessaires à notre alimentation.Ce que je dis sur l'environnement, je le dis également pour la chasse. Les chasseurs ne sont pas les ennemis, ce ne sont pas les adversaires de l'environnement. Il y a des décisions qui ont été prises par le Conseil d'Etat qui sont vécues par une partie de nos compatriotes comme vraiment un souci et j'ai entendu ce message."
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