Vin - Une vendange 2011 attendue en hausse
Le potentiel de la récolte s’élève à 47,5 millions hectolitres, un chiffre en hausse après quatre années de maigres récoltes. La campagne 2010/2011 s’achève sur une note positive.

La récolte 2011 dans le vignoble français s’annonce en hausse sensible par rapport aux quatre dernières vendanges, marquées par des volumes modestes. FranceAgriMer a communiqué lors de son Conseil viticole, jeudi 21 juillet, des prévisions corroborant celles diffusées il y a quelques jours par le service économique du ministère de l’Agriculture (Agreste). L’Office unique prévoit une récolte de 47,5 millions d’hectolitres (Mhl), contre 47,7 Mhl au service du ministère. Ce chiffre ferait du millésime 2011 le plus abondant depuis 2006, les dernières récoltes ayant subi les conséquences de l’arrachage et de nombreux incidents climatiques. Cette reprise est cependant à relativiser. La récolte se situait, à la fin des années 1990, au-delà de 60 Mhl. Toutes les régions viticoles verraient leur potentiel progresser, à l’exception du Val de Loire, encore marqué par l’arrachage en muscadet, et des Charente. La production en Corse, quant à elle, serait stable. Si la plupart des régions ont été épargnées par la sécheresse, la vendange sera précoce cette année, une majorité des vignobles prévoyant aujourd’hui une vendange au cours de la deuxième quinzaine d’août. La qualité, quant à elle, devrait être au rendez-vous, avec un bon état sanitaire des vignes et un ensoleillement important. Les producteurs ont néanmoins quelques craintes d’attaques de mildiou et d’oïdium en raison des pluies actuelles. 2011, l’année des cépages La hausse des volumes ne devrait pas remettre en cause la bonne orientation du marché observée lors de la campagne 2010/2011 qui s’achève. Les vins sans indication géographique (IG) terminent la campagne sur des prix en hausse de 27 % en rouge par rapport à ceux de juin 2010, de +9 % en rosé et de +6 % en blanc. Cette saison de commercialisation aura vu l’émergence de la catégorie des vins sans IG avec mention de cépage, dont 330 000 hl ont été commercialisés (+145 %) et, dans une moindre mesure, des vins IGP mentionnant un cépage (5,4 Mhl, +4 %), deux segments de marché dont les prix ont fortement augmenté lors de cette dernière campagne. Par ailleurs, les professionnels ont adopté le «plan stratégique» sur la promotion et la communication des vins français pour la période 2011/2013. Celui-ci vise à harmoniser les actions du Fonds pour la promotion, la recherche et le développement de la filière viti-vinicole, cofinancées par les professionnels et les pouvoirs publics. La filière viticole s’est notamment accordée sur l’usage du logo utilisé aujourd’hui par l’ensemble de l’agroalimentaire français à l’export, dans le cadre de la délégation de service public du ministère de l’Agriculture. Elle s’est également entendue sur trois thématiques sur le marché français : la consommation responsable, la formation et la connaissance des vins de France et l’oenotourisme. Cette année, le Fonds mobilise 8 millions d’euros au titre des actions de promotion et de communication des vins français et 2 millions au titre de la recherche et développement. 40 projets ont été retenus sur cette dernière enveloppe. Parmi eux, des projets de valorisation des coproduits. La disparition de l’aide aux prestations viniques, prévue pour 2013, contraint en effet la filière à réfléchir à des alternatives à la distillation. |