Dans une tribune publiée dans Les Echos le 2 juin, Xavier Beulin, président de la FNSEA et Louis Gallois, ancien commissaire général à l’investissement, mettent en garde contre «les précautions excessives» qui «freinent le développement de notre pays». Jugeant la France trop frileuse face au progrès et à l’innovation qui permettraient le «nécessaire sursaut de l’économie française face au chômage», ils montrent du doigt les points de blocages récents, signes selon eux d’une méfiance injustifiée envers la science : OGM, gaz de schiste, centres de traitement des déchets nucléaires notamment. La solution à la «paralysie» du pays ne pourrait se faire sans favoriser l’innovation, «la créativité», «le désir de surprendre» constamment bridés par une réglementation trop stricte, dictée par les tabous. Sans pour autant renier la nécessité du principe de précaution, ils regrettent «sa constitutionnalisation» et proposent, pour la contrebalancer, «un principe constitutionnel d’innovation, garantissant la liberté de ceux qui veulent chercher, modifier, améliorer, remplacer», indispensable selon eux pour encourager les talents qui feront la France de demain. «Les champs du possible ne manquent pas», ajoutent-ils citant le stockage de l’énergie, le recyclage des métaux, ou encore la chimie verte.