L'Agriculteur de l'Aisne 10 mars 2011 a 11h50 | Par Catherine Delvalle

Une prolificité en hausse annoncée dans les élevages ovins herbagers

La quantité et la qualité de l’herbe des prairies pâturées lors de la mise en reproduction des ovins a un impact très fort sur les résultats de fertilité et de prolificité.

Abonnez-vous Reagir Imprimer

Ce constat s’est encore confirmé cette année avec les résultats des échographies réalisées dans les élevages herbagers. Les repousses d’herbe d’automne ont permis une hausse de la prolificité des troupeaux. Ce bon résultat obtenu, il reste à bien préparer les agnelages en soignant l’alimentation en fin de gestation.

Baisse de mortalité = hausse de rentabilité
Le taux de mortalité des agneaux est un critère déterminant de la productivité et de la rentabilité des ateliers ovins. Ce taux de mortalité n’a cessé d’augmenter ces dernières années (tableau 1).
Une étude importante a été menée récemment en Limousin pour déterminer les causes de mortalité des agneaux.
Il a été constaté que les mortalités provoquées par des pathologies étaient relativement faibles. Plus de la moitié des mortalités interviennent autour de la naissance et mettent en cause pour partie l’alimentation en fin de gestation.
Agnelage difficile, intervention trop tardive, brebis sans lait et défaut de colostrum sont les principaux facteurs de mortalité.

L’alimentation en fin de gestation garantit la viabilité des agneaux
La mortalité est également fortement liée à la taille de la portée et au poids de naissance des agneaux (tableau 2). Il est donc très risqué de réduire l’apport alimentaire dans les dernières semaines avant agnelage sans parler de la probabilité de connaître des toxémies de fin de gestation.
L’alimentation  assurera également un colostrum de qualité et un bon démarrage de la lactation. Ce n’est donc pas à cette période qu’il faut espérer réaliser des économies.
Pour l’équilibre de la ration, l’apport de foin ne suffit pas (surtout que sa valeur est rarement connue). L’alimentation concentrée est nécessaire. Les problèmes de prolapsus seront évités en fin de gestation en veillant à rationner les fourrages grossiers (attention aux ensilages et enrubannage) ainsi qu’à la configuration du bâtiment (marche, place à l’auge).

Faire quand même des économies en fin de gestation
Réaliser des échographies permet de trier les brebis vides et les brebis en fonction de la taille de leur portée. La complémentation en concentrés est alors adaptée aux besoins sans gaspillage.
Les économies peuvent passer également par une meilleure connaissance du fourrage de base, foin ou enrubannage : sa quantité et sa valeur en énergie et en protéines.

Préparer le coin  «biberon»
Pour les agneaux surnuméraires (triples et plus), le premier gage de réussite est la prise de colostrum dans les premières heures suivant la naissance.  La réalisation de stock de colostrum congelé est une technique préconisée. Des adoptions pourront être tentées. Les autres agneaux seront nourris artificiellement. Un coin «biberon» sera ainsi aménagé dans la bergerie.
Les agneaux nourris au lait artificiel sont beaucoup plus sensibles aux pathologies que les autres agneaux. Une attention particulière sera donc apportée à cette zone du bâtiment. Pour les jeunes agneaux, une lampe chauffante pourra être nécessaire. Le paillage doit être quotidien. Un chargement de 4 à 5 agneaux par m2 ne doit pas être dépassé pour les plus vieux agneaux. L’âge au sevrage sera au minimum de 6 semaines pour un poids d’environ 15 kg.

Réagissez à cet article

Attention, vous devez être connecté en tant que
membre du site pour saisir un commentaire.

Connectez-vous Créez un compte ou

Les opinions emises par les internautes n'engagent que leurs auteurs. L'Agriculteur de l'Aisne se reserve le droit de suspendre ou d'interrompre la diffusion de tout commentaire dont le contenu serait susceptible de porter atteinte aux tiers ou d'enfreindre les lois et reglements en vigueur, et decline toute responsabilite quant aux opinions emises,

L'Agriculteur de l'Aisne
La couverture du journal L'Agriculteur de l'Aisne n°2338 | septembre 2023

Dernier numéro
N° 2338 | septembre 2023

Edition de la semaineAnciens numérosABONNEZ-VOUS