Un nouvel arrêté après des pluies diluviennes

Le préfet de l’Aisne a signé jeudi dernier 12 août un nouvel arrêté préfectoral. Désormais les communes des bassins versants de l’Aisne et de la Marne entrent en vigilance.
Concrétement, pour les irrigants, cela impose de stopper l’irrigation le dimanche de 10 h à 18 h en plus bien sûr du respect des volumes d’eau par cultures contracté dans le cadre de la gestion volumétrique qui fait parti également de l’arrêté préfectoral.
L’arrêté ne modifie pas les précédentes mesures qui avaient été prises pour le bassin versant de l’Oise qui reste en «vigilance» et les bassins versants de la Serre et de l’Ourcq qui demeurent en «alerte».
Les pluies diluviennes de ces derniers jours, près de 100 mm soit globalement 15 % de la pluviométrie annuelle, ne modifieront pas l’état des nappes. Ce sont les pluies d’automne et d’hiver qui remplissent les nappes car il faut un sol gorgé d’eau pendant une longue période pour que l’eau puisse le traverser pour atteindre le réservoir, la nappe de la craie. En été la végétation et le soleil «consomment» l’eau des pluies. Néanmoins ces fortes pluies vont soutenir le débit des rivières et permettre de soulager un peu les nappes qui alimentent directement les rivières par les sources.
La période d’irrigation touche à sa fin. L’arrêté préfectoral est pourtant important car il rend compte d’un état de fait des réserves d’eau basses et permet la prise de conscience des usagers par des mesures plus ou moins contraignantes pour économiser l’eau. Ainsi les différents seuils : vigilance, alerte, crise et crise renforcée ont été déterminées probablement par la DREAL en fonction des niveaux historiques des rivières et des piezomètres qui permette d’évaluer les débits futurs des cours d’eau et les risques afférents : pollutions, manque d’eau, mortalité des poissons, atteintes à l’environnement. Toutes ces mesures permettent d’anticiper la dégradation des nappes et prendre les mesures de conservation qui s’imposent en attendant la recharge hivernale des nappes qui, on l’a vu, ne commence guère avant novembre.