L'Agriculteur de l'Aisne 19 février 2021 a 16h00 | Par Christelle Lemaire

Un micro-trottoir pour connaître l’avis des consommateurs

Le Syndicat des producteurs de lait de l'Aisne est allé à la rencontre des consommateurs sur le marché de Saint-Quentin le 3 février sur l’acceptabilité d’une hausse du prix du lait.

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- © L'agriculteur de l'Aisne

Si le SDPL  a salué l’année dernière le franchissement de la première marche des EGAlim qui s’était traduit par un gain de l’ordre de 10/1000L de lait. «Notre syndicat attend maintenant  le franchissement du second palier cette année, mais  force est de constater que cela n’a pas été le cas».

La FNPL et le SDPL reconnaissent que la loi a tout de même protégé de la volatilité des cours du lait, tant celui du lait allemand que celui du beurre/poudre.

Les deux syndicats considèrent que les prétextes pour justifier de la stagnation des prix sont infondés et qu’il est grand temps, non pas que la 2e marche de la loi soit franchie, mais que l’intégralité de la loi soit appliquée dès maintenant en toute transparence.

Le SDPL refuse toute pause dans le partage de la valeur ni sous couvert des difficultés supposées des transformateurs ni sous couvert pour les distributeurs de défense du pouvoir d’achat des consommateurs. Certains Français sont certes dans de grandes difficultés à cause de la crise du Covid-19, mais, ils n’ont jamais consommé autant de produits laitiers. «Cela doit se retrouver sur les bordereaux de paiements des éleveurs».

C’est pourquoi, téléphone à la main, les responsables du SDPL sont allés demander aux consommateurs ce qu’ils en pensent.  Les questions régulières revenues ont été : seriez-vous d’accord pour payer 1 centime de plus par yaourt pour que les éleveurs vivent dignement de leur métier d’éleveur laitier ? Ou seriez-vous d’accord de payer votre litre de lait  4 cts par litre en plus ?  Ou encore imaginez- vous un paysage sans vache ?

Les consommateurs ont joué le jeu et ils sont unanimes sur le fait qu’il leur semble normal que l’éleveur soit rémunéré à sa juste valeur et que ce n’est pas le cas actuellement. Différents propos reviennent «cette rémunération doit aller aux éleveurs laitiers» «j’achète quand sur le brique de lait, il est indiqué le prix payé aux producteurs !» - «j’achète dejà mon lait à 99 centimes et c’est normal» - «il faut davantage de transparence» - «un paysage sans vache, c’est triste»…

Marie Hélene Moreaux et Joseph Leterme ont trouvé cet exercice intéressant. Il montre  que les consommateurs sont prêts à accepter une augmentation du prix si le retour va au producteur uniquement. Il reste du travail à faire auprès des transformateurs et distributeurs.

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Une semaine un peu spéciale. Dans toute la France, des délégations de la FNPL viennent à la rencontre des consommateurs sur les marchés, devant ou dans les supermarchés. Retrouvez les vidéos sur le site internet de la FNPL.

 

 

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