L'Agriculteur de l'Aisne 30 mars 2018 a 10h00 | Par Agrafil

Stéphane Travert manque de budget pour satisfaire

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Dans son discours au congrès de la FNSEA à Tours le 29 mars, le ministre de l'Agriculture a expliqué qu'il entendait mais ne donnerait pas suite aux demandes de la FNSEA concernant l'assurance récolte. La présidente de la FNSEA Christiane Lambert demandait que la France utilise la possibilité donnée par le règlement européen Omnibus d’abaisser le seuil de déclenchement subventionnable à 20 % et d'augmenter le taux d’aide jusqu’à 70 %. «Toutes ces demandes ont un coût, a-t-il expliqué. Je ne donnerai pas suite aux demandes formulées dans le cadre de cette période de programmation». Déception de la FNSEA : «Cela n’a pas un coût exorbitant, il faut le mettre en œuvre pour la prochaine campagne», insiste Christiane Lambert. Même déception sur le plan d'investissements de 5 milliards d'euros : «C’est flou, s’exaspère Christiane Lambert, en conférence de presse. Il répète et répète à l’envi 5 milliards, 5 milliards, mais il n’y a aucun argent frais, c’est recyclé. Ce sont des dispositifs de garantie, mais ce n’est pas de l’argent frais». Le ministre a toutefois annoncé, à la satisfaction de la FNSEA, qu'il «n'est pas question de toucher au paiement redistributif».

Christiane Lambert «douce amère» après le discours de Stéphane Travert

En clôture du congrès de la FNSEA le 29 mars, sa présidente Christiane Lambert a repris la parole après le discours de Stéphane Travert, rompant avec le protocole traditionnel qui laisse le dernier mot au ministre de l'Agriculture. Elle a ainsi pu exprimer ses satisfactions - sur les sujets liés aux Etats généraux de l'alimentation - et ses déceptions - sur les assurances récolte et chômage. "La réaction est douce amère", a-t-elle ensuite résumé en conférence de presse. Sur la création d'une assurance chômage pour les agriculteurs confirmée par le ministre, la FNSEA craint qu'elle ne constitue à terme une charge pour les agriculteurs, c'est-à dire que des cotisations sociales supplémentaires soient créées pour combler les déficits - tous secteurs - de cette caisse. Le gouvernement dément et assure qu'à court terme, la création de cette assurance est financée uniquement par la hausse de la CSG.

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