Sécheresse : 15 millions de tonnes de matière sèche en moins
La sécheresse qui sévit depuis plusieurs mois a eu et continue d’avoir un impact sévère sur la production fourragère. L’Institut de l’Elevage estime à 15 millions de tonnes, les pertes de production de matière sèche des surfaces en herbe au 31 mai. A l’échelle du cheptel français, cela équivaut à 1 tonne de matière sèche par UGB, soit environ 20 % de leurs besoins annuels en fourrage.
Avant de proposer plusieurs pistes pour compenser ce déficit fourrager. D’abord la récupération de toutes les pailles de céréales disponibles, soit 4 millions de tonnes. Ce qui correspond à l’équivalent de plus de six millions de tonnes en ajoutant les compléments ad hoc (céréales, tourteaux, mélasse…). Autre piste, la mobilisation des stocks de fourrage restant en fin d’hiver. A condition bien entendu qu’il en existe encore. Enfin, l’Institut propose d’agir sur les besoins des animaux en procédant à un rationnement strict des troupeaux, soit par une moindre finition des bêtes destinées à l’abattage, soit par un abattage pur et simple des animaux en surnombre.
«Ce relatif équilibre est bien entendu tributaire des conditions climatiques à venir qui pourront aggraver ou améliorer ce constat» souligne l’Institut de l’Elevage qui appelle les pouvoirs publics a gérer l’engorgement prévu du marché de la viande, le surcroît d’abattage étant estimé à 10 % sur les six prochains mois.