Réforme de la Pac - Les Européens favorables au plafonnement et au verdissement des aides
Selon un sondage commandé par la Commission européenne, les aides de la Pac devraient être plafonnées et soumises à des conditions de protection de l’environnement.Voilà une enquête d’opinion qui va dans le sens des orientations de la Commission européenne. A quelques mois d’une réforme annoncée la Pac, la Commission européenne a réalisé un sondage sur les attentes des Européens et des Français en matière de politique agricole commune. Ainsi sur le plafonnement des aides, une petite moitié des Européens et 53 % des Français y sont favorables A contrario, 28 % en Europe et 30 % en France estiment que le plafonnement serait une mauvaise chose. Ils sont respectivement 10 % et 6 % à ne pas avoir d’opinion là-dessus.Sur le verdissement, quelque 44 % des Européens soutiennent que les aides directes aux agriculteurs doivent se concentrer sur des actions destinées à protéger l’environnement. Cette proportion est beaucoup plus importante en France, 57 % des sondés pensent ainsi. En revanche il n’y a que 10 % Européens et 4 % des Français qui considèrent que les aides puissent être accordées sans condition.L’une des intentions de la Commission européenne est également de simplifier les règles de la Pac pour que les très petites exploitations puissent y avoir accès plus facilement. Cette orientation est également partagée par l’opinion publique européenne et française et cela pour plusieurs raisons. D’abord parce que les petites fermes jouent un rôle important dans la vie sociale de certaines zones rurales pour 44 % des Européens et 57 % des Français. Ensuite parce que les petites fermes maintiennent une activité économique dans certaines rurales (44 % des Européens et 55 % des Français pensent ainsi). Et enfin parce que les petites exploitations peuvent être en mesure de se moderniser et de devenir compétitives si elles reçoivent des aides adaptées (38 % et 37 % de réponses en ce sens respectivement). Mais l’idée que les très petites exploitations contribuent à la beauté des paysages ne recueille que 15 % et 16 % d’opinions favorables.Produits locaux et de montagneLa quasi-totalité des Français et des Européens (92 % et 96 % respectivement) estime que l’Union européenne doit encourager les marchés et les produits agricoles et alimentaires locaux. Car il est de l’intérêt des consommateurs d’acheter des produits alimentaires qui viennent directement d’une ferme proche de chez eux. Et il serait utile que ceux-ci disposent d’un label identifiant ces produits agricoles et ces denrées alimentaires produites localement. En effet, près d’une moitié des Européens (44 %) et des Français (46 %) considèrent qu’il n’est pas facile d’identifier les denrées alimentaires produites près de chez eux.Même opinion mais moins tranchée pour les produits alimentaires de montagne. Les produits agricoles et alimentaires élaborés dans les zones de montagne apportent un plus aux consommateurs (65 % en Europe et 79 % en France). Alors qu’il n’est pas facile de les identifier comme tels (52 % et 48 %).Enfin à la question sur la transparence des aides, une nette majorité des personnes interrogées (62 % des Européens et 61 % des Français) juge que le nom des bénéficiaires de la Pac et les sommes qu’ils perçoivent devraient être connus publiquement. Contre seulement 22 % et 23 % qui estiment que ces informations doivent rester confidentielles.