2011 est une des dix années les plus sèches en 50 ans. Conséquence: le bilan hydrologique est déficitaire de plus de 10 % sur l’ensemble du pays. La Charente, la Dordogne et l’Aveyron étant les plus touchés avec un pic de déficit de plus de 25 %. Ce sont les conclusions de la Commission de suivi hydrologique dite «comité sécheresse», composée d’experts, d’élus, d’usagers et des membres des comités de bassins reprises dans un communiqué du ministère de l'écologie et du développement durable. Il est également indiqué que la pluviométrie a été "très faible au printemps", avec des précipitations largement déficitaires entre septembre 2010 et avril 2011, sauf sur le pourtour méditerranéen. La faible pluviométrie s’est accompagnée de fortes chaleurs, asséchant les sols superficiels. Les nappes phréatiques présentaient donc au 1er mai des niveaux bas, en avance d'un ou deux mois par rapport à la normale. L'été en revanche s'est caractérisé par des pluies supérieures à la normale au nord de la ligne Bordeaux-Strasbourg (Bretagne exceptée) mais inférieures au sud, surtout sur les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées. Des pluies jugées «globalement insuffisantes pour permettre un retour à une situation normale», selon le ministère. La saison automnale n’a pas non plus été très satisfaisante avec des précipitations «très inférieures aux normales sur la quasi-totalité du territoire», sauf sur le pourtour méditerranéen à cause des fortes pluies de novembre. 78 départements ont dû prendre des mesures de restriction de consommation. Selon le ministère, «les prochaines semaines seront cruciales pour la recharge des nappes et le bon fonctionnement des milieux».