Porcins - La France a perdu un million de cochons en 10 ans
En 2010, «la France métropolitaine compte 22 300 exploitations qui élèvent des porcs, contre 59 500 en 2000», indique le 8 avril la lettre mensuelle du service statistique du ministère de l'Agriculture, Agreste Primeur. Sur la période, la taille moyenne des sites a été multipliée par 2,5 pour atteindre 620 porcs, au détriment des petites fermes (5 porcs en moyenne) qui comptaient pour 72 % des exploitations en 2000. Aujourd'hui (en 2010), 48 % des exploitations élèvent 9 porcs en moyenne mais ne représentent à elles toutes que moins de 1 % du cheptel : «les élevages de plus de 100 porcs ou de 20 truies détiennent l'essentiel du cheptel national», constate Agreste. Les deux tiers des exploitations se trouvent dans le Grand Ouest (57 % en Bretagne), mais des régions «historiques» pour l'élevage porcin comme Midi-Pyrénées et l'Aquitaine se sont «effondrées». Mais si en Poitou-Charentes la population de cochons a augmenté de 3,3 %, elle a baissé même dans les régions occidentales qui ont perdu de 4 à 6 % de leur cheptel, passant de près de 9 000 à moins de 6000 exploitations. Surtout les activités sont le plus souvent décomposées par site entre le naissage (jusqu'au sevrage) des porcelets et l'engraissement : ainsi 5 700 élevages détiennent 98 % des truies du pays, vouées à la gestation. «L'externalisation du naissage offre aux éleveurs l'opportunité d'accroître leur capacité d'engraissement et d'améliorer leurs performances (réaménagement des bâtiments, main-d’œuvre spécialisée) et leur qualité de vie (temps libre)», écrit Agreste.
Les opinions emises par les internautes n'engagent que leurs auteurs. L'Agriculteur de l'Aisne se reserve le droit de suspendre ou d'interrompre la diffusion de tout commentaire dont le contenu serait susceptible de porter atteinte aux tiers ou d'enfreindre les lois et reglements en vigueur, et decline toute responsabilite quant aux opinions emises,