Politique - Nicole Bricq aux manettes d’un ministère de l’Ecologie légèrement redéfini
Nicole Bricq, socialiste, actuellement rapporteur général de la commission des finances du Sénat est sénatrice de Seine-et-Marne depuis 2004. Connue comme travailleuse et rigoureuse, elle est aussi très au fait des questions de fiscalité. Une carte importante, sans doute, pour l’environnement, notamment dans la perspective de la fameuse transition énergétique voulue par le nouveau président. Nicole Bricq a ainsi publié un rapport sur la fiscalité écologique et mené en 1999 une mission sur la transposition de la directive sur le marché du gaz. Elle est aussi connue pour son travail sur l’exploitation des gaz de schistes à laquelle elle est opposée. Enfin, l’agriculture ne lui est pas tout à fait étrangère : au sein de la commission des finances du palais du Luxembourg, elle est membre du groupe d’études sur l’économie agricole alimentaire et rapporteur de la mission «Veille et sécurité sanitaire». On lui doit ainsi un rapport d’information sur «la mise en oeuvre des moyens de lutte contre la grippe aviaire» (2006) et d’un autre sur les agences de sécurité sanitaire (2007). Nicole Bricq a également fait partie de la commission d’enquête à l’Assemblée nationale à la suite de la catastrophe d’AZF sur le risque industriel. Parmi les autres fonctions qu’elle a occupées figurent celles de députée, conseillère régionale d’Ile-de-France, membre du Conseil de l’immobilier de l’Etat ou encore de l’Observatoire de la sécurité de cartes de paiement. Née en 1947 en Charente, Nicole Bricq est titulaire d’une maîtrise de droit.
Soutien des associations environnementalistes
L’association environnementaliste WWF France a salué sa nomination comme un «gage de sérieux
et de crédibilité pour mieux intégrer l’environnement au coeur du budget et des politiques
publiques». WWF se réjouit du retour de l’énergie dans le portefeuille du ministère de l’Ecologie.
Un périmètre «confirmé», pour le ministère de l’Ecologie, selon le parti Europe Ecologie-Les Verts. Saluant cette nomination, la fédération France Nature Environnement (FNE) regrette que l’Ecologie ne dispose pas d’un ministère unique. Un «handicap» que pourrait pallier «une feuille
de route suffisamment claire et précise pour la transition écologique», estime Jean-Claude Bévillard, en charge des questions d’agriculture chez FNE. Enfin, pour que des dossiers qui impliquent agriculture et environnement, comme celui de l’eau, soient moins tiraillés entre les deux ministères, FNE estime que «les orientations doivent être clairement données au plus haut niveau».
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