Pour les secteurs de l'industrie agroalimentaire dont l'acte d'achat dépend surtout du prix, « seul l'accroissement de la taille de nos entreprises leur permettra d'effectuer les efforts de recherche et développement, d'innovation, de marketing, de présence à l'exportation et de peser davantage vis-à-vis des distributeurs ». Une phrase extraite du rapport de Philippe Rouault, délégué interministériel à l'industrie agroalimentaire, consacré à la compétitivité de l'industrie française et remis il y a quelques jours à Bruno Le Maire. Pour Philippe Rouault, l'État doit aider les entreprises moyennes des IAA à procéder à un audit stratégique afin de déterminer les choix à faire en matière d'alliances, de R & D, de restructuration financière… Concernant l'industrie de la viande, il prône « un effort radical de modernisation et de robotisation de nos abattoirs, à l'instar de ce qu'ont déjà engagé nos partenaires du nord de l'Europe. » En revanche, concernant le secteur laitier, « qui souffre depuis quelques années d'un prix du lait élevé lorsqu'il est comparé à celui dont bénéficient leurs concurrents en Europe, » Philippe Rouault propose « d'agir sur la taille des entreprises de même que sur la taille et les performances techniques des exploitations. »