L'Agriculteur de l'Aisne 28 janvier 2021 a 11h00 | Par Gaëtane Trichet

Néonicotinoïdes : des parlementaires à l’écoute

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- © L'agriculteur de l'Aisne GT

La jaunisse et le vote de la Loi autorisant pour 3 ans le retour des néonicotinoides ont marqué l’année 2020. Le 15 janvier, le Syndicat Betteravier de l’Aisne recevait les parlementaires pour faire le point sur ce dossier. Les responsables de l'Union des Syndicats agricoles de l'Aisne, Jeunes Agriculteurs de l'Aisne et la Chambre d’Agriculture étaient également présents compte tenu de l’importance de la betterave dans les exploitations agricoles du département.

Le vote de la Loi réautorisant les NNI a constitué une avancée très importante en vue de soutenir la filière betterave-sucre. Mais le diable se cache dans les détails et la publication du projet d’arrêté d’application le 4 janvier dernier a été reçue comme une douche froide par le Syndicat Betteravier et les planteurs.

En effet, il comporte de nombreuses contraintes dan le choix des cultures suivant une betterave NNI.

Pour bien démontrer les conséquences de ce texte, François Courtaux, de l’ITB, a rappelé comment se construit une rotation. Les agriculteurs cherchent à bénéficier des interactions positives des cultures afin d’en tirer des bénéfices agronomiques et économiques. Ces effets bénéfiques pourraient donc diminuer.

Guillaume Gandon en a profité pour insister aussi sur les risques de déséquilibres des filières à commencer par les conséquences sur les surfaces de betteraves.

Les parlementaires n’ont pas manqué d’évoquer un sentiment de remise en cause du travail parlementaires qu’ils ont mené.

Dans la seconde partie de la réunion, Ghislain Malatesta, responsable expérimentation de l’ITB, a ensuite abordé les travaux de recherche sur lesquels travaillent l’ITB dans le cadre du Plan de Recherche National et d’Innovation et donc pour trouver des alternatives aux NNI.

Tous les axes sont explorés avec l’INRAE. La recherche sur les semences résistantes effectuée par les semenciers reste à ce jour la solution la plus sérieuse. Ce fut l’occasion également de visiter les installations du Pôle Betteravier du Griffon qui abrite les installations d’expérimentations de l’ITB et notamment une serre qui est rentrée en fonction à l’automne et dont le projet remonte à 2017. C’est aussi la preuve que la filière est proactive en matière de recherche de solutions.

Pour conclure ces échanges, Guillaume Gandon a remercié les élus pour leur soutien sans faille notamment lors du vote de la Loi Nni. Il les a également invités à faire savoir et faire connaître les travaux menés à Laon sur la betterave.

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