L'Agriculteur de l'Aisne 03 juin 2011 a 10h47 | Par Gaetane Trichet

Les responsables de l’USAA ont rencontré le sous-préfet de Soissons

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De gauche à droite : Didier Cassemiche, Paul Coulon, Marie Berthaut, Dominique Masson, Benoit Davin, François Hamot et Jean-François Du Roizel
De gauche à droite : Didier Cassemiche, Paul Coulon, Marie Berthaut, Dominique Masson, Benoit Davin, François Hamot et Jean-François Du Roizel - © l'agriculteur de l'aisne

Paul Coulon, sous-préfet de Soissons, a souhaité rencontré les responsables agricoles sur l’arrondissement afin de faire le point sur la situation actuelle. Marie Berthaut, présidente du syndicat agricole de l’arrondissement de Soissons, Didier Cassemiche, Benoît Davin, Jean-François Du Roizel, François Hamot, et Dominique Masson avaient donc rendez-vous à la sous-préfecture jeudi 19 mai dernier.
Pendant deux bonnes heures, chacun a expliqué à Paul Coulon la réalité du terrain. La sécheresse a bien entendu était l’un des premiers sujets abordés. «Nous avons envoyé une enquête «fourrages» à nos adhérents pour connaître les besoins de chacun» a expliqué Marie Berthaut, soulignant le travail en collaboration avec l’arrondissement de Château-Thierry pour les besoins en paille, maïs ensilage, pulpes... De concert, les responsables ont mis en avant une nouvelle fois la solidarité paysanne en cas de crise, quelle qu’elle soit.

Gestion des fossés et perte du foncier
Marie Berthaut a abordé un problème rencontré par les agriculteurs, celui de la gestion de l’entretien des fossés et des cours d’eau. En effet, de plus en plus d’exploitants qui curent les fossés, sont contrôlés par la police de l’eau qui dresse des procès verbaux avec des conséquences très lourdes. «Ces fossés ont été créés pour la plupart, par les agriculteurs pour pallier les problèmes d’inondations ou de drainage sur leurs exploitations. Aujourd’hui, s’ils ne demandent pas une autorisation à l’Administration pour nettoyer ces fossés, ils sont très sévèrement punis». Le syndicat demande donc à ce que la réglementation soit clarifiée et que la différence soit faite entre un fossé et un cours d’eau. «Nous souhaitons aussi que la police de l’eau communique plus largement sur ce qui est autorisé ou non. Les modalités d’entretien ne sont pas détaillées et connues des personnes concernées. Cela éviterait de gros problèmes d’ordre juridique mais aussi moral». Aujourd’hui, les agriculteurs et les autres propriétaires sont dans une impasse puisqu’ils ont l’obligation d’entretien des fossés sans pouvoir les curer… «Nous voulons plus de lisibilité à ce sujet» a demandé Marie Berthaut, prônant un travail de concertation entre préfecture, direction départementale des territoires, Chambre d’agriculture, l’Union des syndicats agricoles et JA02. «Cette collaboration entre structures pourrait également se faire concernant la pollution des eaux. Systématiquement, l’agriculture est accusée en cas de pollution, même si l’origine n’est pas connue. Il me semble important d’envisager davantage de sensibilisation que de répression directe» a insisté la présidente de l’arrondissement.
Les responsables syndicaux sont ensuite revenus sur  la perte du foncier agricole qui, dans le Soissonnais aussi, est un dossier qui inquiète et qui agace. «Des projets d’habitations sont en cours alors qu’il n’y a pas de création d’emplois. C’est bien cela qui fait venir les personnes dans tel ou tel endroit» ont-ils déclaré. Sans oublier de rappeler que l’utilisation de friches industrielles devrait être prioritaire sur l’utilisation de terres agricoles. Notamment à un moment où l’on annonce qu’il faudra nourrir une population mondiale grandissante. L’agriculture française et en particulier axonaise, doit participer à ce nouveau défi.
Paul Coulon a pris des notes et a posé de nombreuses questions. «J’ai bien entendu vos attentes. Aussi, je vais ouvrir des pistes de travail et étudier la façon d‘améliorer les choses» a-t-il expliqué, conscient des enjeux pour les agriculteurs.
Au-delà de sujets agricoles, cette rencontre qui s’est passée dans la bonne humeur, a permis d’aborder le métier et les fonctions d’un sous-préfet, parfois inconnus du grand public.

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