Les éleveurs rencontrent le préfet de l’Aisne
Mardi 23 février, Guy Leblond, secrétaire général de l’USAA, Mathieu Canon, responsable de la section bovine de l’USAA, Philippe Meurs, membre de la FNB, Jean-François Potel, responsable de la section ovine de l’USAA, Julien Vagniez, responsable de la section avicole de l’USAA, Grégoire Malézieux, vice-président de JA02 en charge du dossier viande bovine et Alexandre Purnelle, ont passé plus d’une heure avec Pierre Bayle, préfet, et Jean-Louis Roussel, directeur départemental des territoires. Ils ont alerté les pouvoirs publics sur la situation catastrophique des éleveurs.
Ils ont listé les problèmes dans le monde de l’élevage, que ce soit en bovins, ovins, volailles et porcins. Tour à tour, ils ont dénoncé le problème des marges, les coûts de production et les prix de vente qui n’évoluent pas, la hausse du coût de l’énergie, les coûts de main-d’oeuvre, les distorsions de concurrence, l’environnement et ses règlementations franco-françaises toujours plus sévères. «Nos charges ont augmenté en moyenne de 20 % depuis 2007. Nous sommes asphyxiés».
«Où en sont les promesses du ministre de l’agriculture, l’utilisation de la machine à classer, le solde des aides pour les éleveurs de veaux spécialisés, ou encore les critères de proximité à apposer sur la viande… ?». Concernant ce dernier point, Jean-Louis Roussel, a annoncé que le décret devrait sortir d’ici fin mars. Il semblerait aujourd’hui, que certaines GMS soient prêtes à vendre des produits locaux. Les producteurs ont donc réclamer une rencontre avec les responsables de la grande distribution afin de mettre en place un circuit commercial.
Les éleveurs sont revenus sur la contractualisation, «qui ne fonctionnera que si tout le monde se met autour de la table. De l’aval à la distribution. Obtenir un contrat en toute transparence, une meilleure et plus équitable répartition des marges assurera à chacun une juste rémunération de son travail» ont-ils insisté, rappelant que l’agriculture était source d’emplois. «N’oubliez pas que l’élevage est une vraie richesse pour le département» ont-ils conclu.
De son côté, le préfet a assuré qu’il ferait remonter toutes les inquiétudes et toutes les suggestions des éleveurs au gouvernement qui selon lui, prend conscience de l’importance de l’agriculture et le fait savoir au travers des différents discours.