L'Aisne touchée par les inondations
Gel en avril, pluies incessantes en juin, et inondations ces derniers jours, les agriculteurs de l'Aisne subissent pour la troisième fois en quelques mois, des intempéries d'une rare violence.

Après les dégâts considérables du gel sur le département, des orages dans le sud de l'Aisne, c'est maintenant les inondations qui font parler d'elles. Sous plus d'un mètre d'eau par endroit, les maïs, les tournesols, les betteraves, les céréales, les prairies... tout est recouvert et les récoltes semblent compromises. Et la décrue n'est pas prévue pour le moment. Car au-delà des pluies qui ont gonflé les rivières, la montée des eaux se poursuit avec l'arrivée de l'onde de crues venues d'Allemagne et de Belgique, notamment pour les vallées de l'Aisne et de l'Oise.

Jean-Yves Bricout, président de l'Union des syndicats agricoles de l'Aisne, accompagné de Charlotte Vassant, secrétaire générale de l'USAA, Airy Darbon, directeur général de la Chambre d'agriculture de l'Aisne, Thomas Papon, président de l'arrondissement de Chauny, et des élus locaux, a invité Thomas Campeaux, préfet de l'Aisne, et Grégory Courbatieu, directeur adjoint de la DDT, à se rendre sur le terrain mardi 20 juillet pour constater l'ampleur des dégâts.

Ces inondations ont des conséquences directes pour les éleveurs. Les animaux ont subi du stress et l'alimentation risque de vite manquer. Côté cultures, l'impact est très important et les récoltes compromises. Dans le meilleur des cas, la qualité sera très dégradée. L'eau asphyxie les betteraves et elle apporte mildiou pour les pommes de terre, ainsi que du pythium, un champignon qui cause une pourriture humide et grise au stockage par exemple. Que dire des maïs, des blés ou des tournesols etc. «On estime les pertes financières à plus de 100 millions d'euros» a prévenu Jean-Yves Bricout. Thomas Campeaux, impressionné par l'ampleur des dégâts, s'est dit profondément touché par la situation que vivent les agriculteurs. Il a prévenu dans l'instant Julien Denormandie, ministre de l'agriculture, qui s'est rendu le soir même dans l'Aisne pour lui aussi, constater l'étendue des dégâts garantir le soutien de l'Etat. Reste cependant à réaliser un état des lieux précis qui ne pourra semble-t'il, ne commencer que mi-août.
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