Japon : une adhésion à la zone de libre-échange transpacifique souhaitée par le Premier ministre
Dans le but de « revitaliser notre agriculture et accélérer la libéralisation du commerce », le Premier ministre japonais, Naoto Kan, souhaite adhérer au plus tôt au Partenariat transpacifique (TPP), zone de libre-échange. Cette annonce faite le 4 janvier se heurte aux protestations du secteur agricole nippon qui craint l'importation de produits moins chers. L'âge moyen des agriculteurs japonais est de 65 ans. Leur revenu a été divisé par deux au cours des 20 dernières années et le taux d'autosuffisance alimentaire du pays est passé de 73 % en 1965 à environ 40 % actuellement. Le Japon protège depuis longtemps sa riziculture, devenue aujourd'hui trop coûteuse, face au riz meilleur marché produit en masse par les Etats-Unis, l'Australie et le Vietnam. Pour lutter, le Japon impose des droits de douane de près de 800 % sur le riz importé et jusqu'à 250 % sur le blé étranger, des taxes qui devraient disparaître s'il adhère au TPP. Brunei, Chili, Singapour et Nouvelle-Zélande sont aujourd'hui les 4 membres de ce TPP, mais les Etats-Unis, l'Australie, la Malaisie, le Pérou et le Vietnam sont prêts à y adhérer.