Depuis 2010, un nouveau ravageur menace les productions fruitières, le Drosophila suzukii. Derrière ce nom se cache une minuscule mouche venue d’Asie. Elle s’attaque principalement aux cerises, fraises, framboises et autres fruits rouges, mais peut cibler toutes sortes de fruits. La fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF) a décidé de se mobiliser pour enrayer le développement de cette mouche. Drosophila suzukii est aujourd’hui largement installée sur notre territoire. Cette année, après un hiver doux et de fortes chaleurs au mois de mars, les populations risquent de s’être fortement multipliées. Dans quelques semaines, les premières cerises vont se développer et les producteurs n’ont toujours aucun moyen de lutte efficace à leur disposition. Contrairement aux autres mouches, celle-ci peut pondre dans les fruits sains rendant ainsi les dégâts peu visibles. En 2008, aux Etats-Unis, les pertes économiques avaient été considérables à cause de ce ravageur. Pour les producteurs de fruits et la FNPF, les risques pour 2012 sont avérés. Les essais phytosanitaires, ont surtout servi à démontrer le manque d’efficacité des insecticides. Et les outils de lutte biologique ou les méthodes de prophylaxie n’ont guère montré de résultats plus positifs. C’est pourquoi «depuis plusieurs mois, la FNPF remue ciel et terre pour obtenir des réponses concrètes», selon Vincent PESTRE, producteur de cerises et responsable du dossier à l’association spécialisée de la FNSEA Et les actions de mobilisations sont nombreuses : «une délégation a rencontré le Cabinet de Bruno Le Maire, des demandes de dérogations ont été envoyées à la Direction générale de l’alimentation (DGAL), la Commission européenne a reçu un courrier cosigné de la FNPF et de ses homologues espagnols et italiens confrontés au même problème, enfin l’appui de la FNSEA a été sollicité. En parallèle, le Centre technique Interprofessionnel des fruits et légumes (Ctifl) a déposé une demande de soutien financier pour un projet approfondi d’étude de ce ravageur auprès du ministère de l’Agriculture. La pression syndicale se poursuit pour aboutir le plus rapidement possible au regard des conséquences que pourraient avoir l’absence de moyens de lutte en 2012», ajoute Vincent Pestre.Distorsion de concurrence Le principal problème reste qu’en dehors des frontières de l’Union européenne des interventions phytosanitaires non autorisées en Europe sont pratiquées. Le ravageur étant présent dans de nombreux pays producteurs. Les fruits ainsi produits sont exportés sur le territoire de l’Union Européenne. Les représentants des producteurs de fruits espèrent que leur action va «faire avancer la question particulière de la lutte contre Drosophila suzukii et celle plus générale des distorsions de concurrence phytosanitaires intra et extracommunautaire».
L'Agriculteur de l'Aisne

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