L'Agriculteur de l'Aisne 27 janvier 2014 a 08h00 | Par Actuagri

Etats généraux - Guy Vasseur : «on a désindustrialisé la France, il ne faut pas la désagricoliser»

Quelques semaines avant les Etats généraux, le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA), Guy Vasseur, explique les priorités pour les agriculteurs sur le terrain.

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Quel est l’intérêt pour l’APCA de participer aux Etats généraux ?
Guy Vasseur : L’objectif de ces Etats généraux est de rappeler la cohésion de l’ensemble des organisations agricoles sur tous les éléments de la politique agricole. Il est indispensable que nous affichions, une fois de plus, nos convictions pour faire en sorte que les pouvoirs publics apportent des réponses et s’engagent au-delà des discours.

La simplification sera un thème phare de ces Etats généraux, pouvez-vous expliciter ?
GV : Les chambres d’Agriculture sont très présentes sur le terrain. Nos techniciens  repèrent les différentes contraintes pour les agriculteurs et le développement agricole. Avec la FNSEA, nous avions envoyé une proposition de simplification au Premier ministre mais pour l’instant nous n’avons qu’une réponse sur les installations classées et l’enregistrement pour les porcheries. Lors de la table ronde des Etats généraux, nous discuterons d’exemples concrets comme la méthanisation, la directive nitrates… En effet, sur ce dernier point, le Gouvernement vient d’acter un dispositif inapplicable  sur le terrain. Les agriculteurs sont dans une position impossible. Nos techniciens ne comprennent pas que l’on puisse prendre des dispositions administratives qui tournent le dos à l’agronomie. A travers ces Etats généraux, nous allons proposer des idées pour faire sauter les verrous qui bloquent l’agriculture et «répondre présent» à la compétitivité, à l’emploi et aux territoires.

Le Président de la République a annoncé un pacte de responsabilité, est-ce satisfaisant pour l’agriculture ?
GV : Ce n’est pas la première fois que François Hollande fait des annonces qui nous conviennent. Mais après les annonces, les paysans français veulent des actes ! Par exemple, le fait que les coopératives ne puissent pas émarger au Crédit impôt compétitivité emploi (CICE) est un élément gravissime pour l’agriculture française. 50 % des produits transformés en France sont transformés dans les coopératives. Il serait pertinent d’avoir enfin des réponses se rapportant au choc de compétitivité.

Quel est le mot d’ordre pour mobiliser les agriculteurs pour ces Etats généraux ?
GV : Au-delà du niveau national, mobilisons-nous plus fort pour faire valoir les réalités du terrain. Que l’on sorte de toutes ces contraintes. Il faut arrêter les normes punitives pour qu’elles soient incitatives. La France a des atouts formidables, elle doit en jouer. On a désindustrialisé la France, il ne faut pas la «désagricoliser».

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