Dans les trois prochains mois, Leclerc serait prêt à mobiliser la somme de 180 millions d’euros, apprend-on sur le blog de Michel Edouard Leclerc le 10 avril. L’enseigne tient compte des volumes totaux de lait collectés sur le territoire national (24 milliards de litres collectés par an, soit 6 milliards par trimestre) et de la demande des producteurs de lait qui réclament 2 à 3 centimes par litre. «Nous sommes aujourd’hui en mesure de faire des propositions concrètes, d’application immédiate et qui présentent l’avantage d’être juridiquement sécurisées (pas de risque d’entente)», indique Michel Edouard Leclerc. C’est ce dispositif qui est proposé au Médiateur des relations commerciales agricoles, nommé le 8 avril lors de la réunion de la filière laitière au ministère de l’Agriculture. Ce fonds pourrait être abondé équitablement entre industriels et distributeurs, soit : pour 51 % de la production, le lait est destiné à l’export et à l’industrie (poudre de lait, beurre industriel, lactosérum, caséine) «Ces productions industrielles échappent totalement aux enseignes commerciales françaises», précise l’enseigne qui veut que les industriels «établissent la clé de répartition entre eux» pour contribuer à ce financement. La grande distribution et l’ensemble des circuits de distribution concernés par la vente de produits de grande consommation écoulant environ 49 % des volumes de lait collectés en France (fromage, beurre, lait de consommation, yaourts, desserts, crème), sa part dans l’enveloppe globale serait donc évaluée à 89 millions. D’autre part, les centres E.Leclerc proposent que le financement basé sur ces 49% soit intégralement assumé par les distributeurs, sans cofinancement réclamé aux industriels, en contrepartie de leur engagement à assumer le soutien aux producteurs pour la partie export/industrie dont ils ont seuls la maîtrise. Ceci, «afin d’apaiser le débat et pour éviter que ne soit relancé un «match» où chacun essaie de repasser la balle à l’autre». «La clé de la contribution de chacun des distributeurs pourrait par exemple reposer sur la part de marché que chaque enseigne représente sur ce secteur», ajoute l’enseigne, ce qui représente pour E.Leclerc environ 14 millions d’euros prêts à être «versés sans délai dans un fonds d’urgence qui serait créé». Au niveau juridique, Leclerc critique les solutions proposées par les autres distributeurs qui pourraient être interprétées comme une entente prohibée par la loi. Leclerc trouve que le fonds «permet d’éviter les écueils d’un risque d’entente et assure également que l’argent mobilisé ira directement dans la poche des producteurs de lait, dans un délai rapide et sans que l’on prenne le risque de se perdre dans des calculs trop complexes». Néanmoins, E.Leclerc laisse chaque enseigne du mouvement et chaque commerçant, libre de répercuter ou non ces hausses au consommateur et n’altère pas le libre jeu de la concurrence.
L'Agriculteur de l'Aisne

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