Elevage - Le virus de Schmallenberg, nouveau virus identifié dans le nord de l’Europe
Ce virus affecte les ruminants. L’infection aiguë semble se manifester chez les adultes par une hyperthermie, une perte d’appétit, une chute de production chez les vaches laitières, de la diarrhée, des avortements. L’infection des femelles gestantes peut se traduire par la naissance d’animaux malformés (arthrogrypose, raccourcissement des tendons du jarret, déformation de la mâchoire, hydranencéphalie, …).
En l’état actuel des connaissances concernant ce nouvel agent pathogène :
- les virus de cette famille n’affectent pas l’homme, ni par contact avec un animal malade ni par la consommation d’un produit animal provenant d’un animal contaminé,
- il est très vraisemblablement transmis par voie vectorielle (culicoïdes, moustiques, tiques).
Cette affection n’est actuellement visée par aucune réglementation internationale, communautaire ou nationale.
Situation épidémiologique en Europe (26 janvier 2012)
- Allemagne : 88 élevages atteints confirmés (75 ovins, 8 bovins et 5 caprins),
- Belgique : 62 élevages atteints confirmés (61 ovins, 1 bovins et 0 caprins),
- Pays-Bas : 80 élevages atteints confirmés (75 ovins, 2 bovins et 3 caprins),
- Grande Bretagne : 4 élevages atteints confirmés (4 ovins, 0 bovins et 0 caprins),
Situation épidémiologique en France
La présence du virus a été confirmée dans 24 nouveaux élevages les 27 et 30 janvier 2012 par le Laboratoire de santé animale de l’Anses Maisons-Alfort, sur des ovins nouveaux-nés malformés dans des exploitations situées dans les départements de l’Aisne, du Calvados, de l’Oise, de la Moselle, de la Meurthe-et-Moselle, de la Somme, de la Haute-Marne, du Pas-de-Calais et de la Seine-Maritime.
Bilan au 30 janvier 2012 :
- 94 suspicions cliniques déclarées depuis la mise en place du dispositif de surveillance,
- 26 cas confirmés par le LSAn : Aisne (2), Calvados, Haute-marne (5), Meuse (4), Moselle (2), Oise (2), Pas-de-Calais (2), Seine-Maritime, Somme (7),
- 42 suspicions infirmées,
- 26 suspicions en cours d’investigations (essentiellement dans le Nord-Est).
Dès lundi 30 janvier, l’ensemble des organisations agricoles a répondu à l’invitation de l’USAA (union des syndicats agricoles de l'Aisne) pour mettre en place une cellule de veille. L’USAA a décidé d’alerter les pouvoirs publics sur d’éventuels besoins d’accompagnement pour les éleveurs dont les élevages subiraient cette épidémiologie.
Face à ce risque émergent et considérant la proximité des cas dans les pays voisins, une surveillance a été mise en place par Direction générale de l’alimentation (DGAL).
Il est demandé aux éleveurs de ruminants dont les animaux présentent une hyperthermie, une perte d’appétit, une chute de production chez les vaches laitières, de la diarrhée, des avortements, ou dont les nouveaux-nés présentent des malformations, d’isoler les animaux malades dans à l’intérieur du bâtiment d’élevage, si possible dans un local d’infirmerie ou de quarantaine, et de contacter leur vétérinaire dans le cadre de la surveillance mise en place. Sur animaux morts, les prélèvements à privilégier pour la recherche du virus sont l’encéphale et la rate. Sur animal vivant, un prélèvement de sang doit être fait.
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