Nouvelle embellie pour le commerce extérieur français. Au mois de février, l’excédent agroalimentaire a atteint 924 millions d’euros, en progrès de 259 millions d’euros par rapport à février 2010. Sur deux mois, il a atteint 1,6 milliard d’euros, soit 0,6 milliard de plus que celui des deux premiers mois de l’année.
L’excédent des produits agricoles bruts a quasiment doublé à 466 millions d’euros par rapport à février 2010. Cette évolution favorable s’explique d’abord par la progression des ventes liée à l’appréciation des prix. Avec 1 481 millions d’euros, les exportations de produits bruts gagnent 408 millions d’euros (+38 %). Le blé tendre (+ 93 % en valeur), l’orge (+ 75 %), les graines de colza (+142 %) atteignent des niveaux inégalés depuis 2007. Les livraisons de blé ont été très abondantes vers l’Algérie, notre premier client et le Yémen qui devient notre quatrième client. Les exportations d’orge et de graines de colza ont également été très dynamiques, notamment vers la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne.
Les importations de produits bruts ont également augmenté, mais dans une moindre mesure (+22 %). La hausse est essentiellement tirée par l’appréciation des produits qui grèvent nos achats de graines oléagineuses, de céréales et de café, la progression des importations de fruits, légumes et produits de la pêche étant plus modeste.
Du côté des produits transformés, l’excédent des échanges progresse également mais de façon plus symbolique. Avec 458 millions d’euros, il gagne 33 millions d’euros seulement. Surtout grâce aux vins et alcools qui accentuent leur progression (+16 %). Et aussi grâce à la reprise des exportations de produits laitiers industriels, de fromages et de viandes (respectivement de +20 % et +24 %) soutenues par des prix en hausse. Comme d’ailleurs les ventes de produits à base de céréales (farine, fécule, amidon) qui enregistrent des progrès sensibles.
Mais les importations de produits transformés progressent aussi nettement. Notamment les préparations de fruits et légumes et de produits de la pêche (+20 %). De la même manière, la hausse de cours renchérit aussi nos achats de produits laitiers, d’huile (soja et palme), de tourteaux, de confiseries chocolatées et de café.

Record d’exportations de pommes de terre

Avec 202 800 t sorties en février, les exportations françaises de pommes de terre consolident un bilan record depuis le début de la campagne (1er août 2010). Pour les 7 premiers mois de la campagne, les exportations de pommes de terre atteignent ainsi 1,138 Mt contre 1,063 pour la campagne 2009/2010, même période. Nos premiers clients restent l’Espagne (333 500 t) et l’Italie (235 400 t), mais le fait marquant de cette campagne est la progression des ventes aux pays à l’Est de l’Europe (Pologne, Hongrie République Tchèque, Russie…) qui ont atteint 110 800 t, contre 58 100 en 2009/2010 et 15 000 t un an auparavant. Si la progression en volume de nos ventes extérieures est sensible, elle est spectaculaire en valeur, avec 278,6 M€ pour sept mois de campagne actuelle contre 138,3 M€ pour la campagne précédente.