L'Agriculteur de l'Aisne 17 février 2011 a 13h39 | Par Angélique Reymann

Assemblée générale cantonale de l'USAA de Fère en Tardenois. - Comparaison entre exploitations françaises et européennes

Abonnez-vous Reagir Imprimer

Le 6 janvier 2011, à l’occasion de l’assemblée générale cantonale les exploitants agricoles du canton de Fère en Tardenois se réunissaient dans la salle de la coopérative AXion. Les réflexions portaient sur la compétitivité des exploitations agricoles comparée aux exploitations européennes. Olivier Dauger, président de l’Union des Syndicats Agricoles de l’Aisne, répond à cette thématique en l’imageant de ses déplacements en Allemagne.
Avant ce débat, Luc Dussaussoy, président du canton de Fère en Tardenois, passait la parole aux représentants de sections et commissions : Marcel Aubry pour les anciens exploitants, Alexandre Duwer pour les jeunes agriculteurs, Dominique Leclere pour la filière viande bovine, Xavier Ferry pour les propriétaires. Luc Dussaussoy est intervenu pour le secteur grandes cultures mais aussi pour la filière laitière, en appuyant sur les problèmes de collectes rencontrés suite aux épisodes neigeux.
Puis la parole a été donnée à Etienne Hay de CER France Nord Est Ile de France, sur une étude comparative des charges d’exploitation. Cette étude sera proposée en formation par l’USAA dans l’arrondissement de Château Thierry. L’objectif étant que chacun puisse positionner son exploitation par rapport aux différentes charges, pour ensuite travailler sur des pistes d’amélioration.

Trop de contraintes pour rester compétitifs
Après cette première partie, Olivier Dauger et Philippe Meurs sont intervenus sur la thématique choisie par les responsables cantonaux : la compétitivité des  exploitations comparée aux exploitations européennes.
Pour Olivier Dauger, ce différentiel de compétitivité, avec un pays comme l’Allemagne notamment, vient entre autre d’une volonté politique. «En France, pour certains l’agriculture n’est plus un secteur stratégique et que la production n’est plus primordiale». Et d’ajouter : «quand on connaît l’état des stocks, et qu’on a conscience des atouts de notre pays, tant sur la qualité des territoires que sur la qualité du climat, cela fait peur».
Les différences avec l’Allemagne sont nombreuses. A noter par exemple le soutien aux filières, et celui apporté pour la production de biomasse sur les exploitations (ces productions peuvent représenter plus de 20 % du chiffre d’affaires pour une exploitation laitière). Les contraintes en termes de mise aux normes des bâtiments d’élevage ne sont également pas les mêmes. Pour Olivier Dauger de constater : «on a vraiment l’impression que la tendance française est d’ajouter sans cesse des contraintes et de vouloir en faire toujours plus».
Beaucoup d’autres exemples ont étayé les propos des intervenants ce qui a permis d’engager un  débat avec la salle. Chacun  convenaitw sur le fait qu’il est indispensable de revoir l’organisation  (débat sur la contractualisation) et de multiplier les sources de revenus sur les exploitations.
Sur ce point, une demande est faite auprès d’Isabelle Vasseur, députée de la 5ème circonscription et présente à l’assemblée, pour une simplification administrative à la mise en place de projets. Encore une lourdeur supplémentaire par rapport à d’autres pays européens.

Réagissez à cet article

Attention, vous devez être connecté en tant que
membre du site pour saisir un commentaire.

Connectez-vous Créez un compte ou

Les opinions emises par les internautes n'engagent que leurs auteurs. L'Agriculteur de l'Aisne se reserve le droit de suspendre ou d'interrompre la diffusion de tout commentaire dont le contenu serait susceptible de porter atteinte aux tiers ou d'enfreindre les lois et reglements en vigueur, et decline toute responsabilite quant aux opinions emises,

L'Agriculteur de l'Aisne
La couverture du journal L'Agriculteur de l'Aisne n°2338 | septembre 2023

Dernier numéro
N° 2338 | septembre 2023

Edition de la semaineAnciens numérosABONNEZ-VOUS