L'Agriculteur de l'Aisne 22 février 2013 a 16h43 | Par Actuagri

Actualité - Tour d'horizon des positions de la FNSEA

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Xavier Beulin
Xavier Beulin - © l'agriculteur de l'aisne

A la veille du salon de l'Agriculture, Xavier Beulin, le président de la FNSEA a fait le point sur les sujets d'actualité. A savoir : l'affaire de la viande de cheval, la Pac et les problématiques environnementales. Pour le président de la FNSEA, l'affaire de la viande de cheval retrouvée dans les plats préparés est «révélatrice d'une mondialisation des échanges, d'une banalisation de l'alimentation et d'une course à la marge» ; «L'Europe est devenue un grand supermarché mais les normes d'un pays à l'autre ne sont pas aux mêmes niveaux, les contrôles pas harmonisés, les systèmes informatiques pas uniformisés», fait remarquer Xavier Beulin. Le syndicat agricole majoritaire pousse à «transformer l'essai» en insistant sur l'étiquetage sur l'origine nationale de la viande «et pas seulement des produits et lieux de fabrication» ; D'autre part, les prix «tirés vers le bas» pratiqués par la grande distribution ont pour conséquence une matière première à très bas prix. «Attention, cela ne justifie pas la fraude mais il faut arrêter de jouer les hypocrites. Beaucoup d'argent est mis dans le marketing et pas assez dans la matière première», continue le patron de la FNSEA.

PAC
Quelques semaines après la négociation du budget européen en baisse de 3,5 %, Xavier Beulin reconnaît que «la France s'en sort plutôt bien» ; Le relèvement du deuxième pilier avec possibilité de transferts (jusqu'à 15 %) du deuxième pilier dans le premier pilier est jugé positive par le chef du syndicat. Désormais, les questions portent sur les aménagements de ces deux piliers et la mise en application de la Pac en France. «Quelle sera le niveau du recouplage, pour quelle production ?», s'interroge le patron de la centrale agricole. La question de la convergence est aussi un enjeu notamment avec l'application probable de la prime aux 50 premiers hectares. D'autre part, les régions veulent plus de prérogatives sur les fonds du deuxième pilier. «Ça ne pourra se faire que dans le cadre d'un dispositif d'encadrement national, insiste Xavier Beulin. Le but n'étant pas de refaire 22 politiques agricoles régionales». Sur le verdissement, la FNSEA demande la proportionnalité au regard de ce qu'était l'historique de paiement dans chaque exploitation. De plus, elle veut améliorer les trois mesures proposées par l'Europe. À savoir, une évolution sur l'interdiction de retournement des prairies naturelles et sur les 7 % du gel des terres arables obligatoires.

Environnement
Pendant la campagne aux élections chambres d'agriculture, la thématique de l'environnement est souvent revenue dans les débats. Preuve en est : la pétition sur la directive Nitrates a obtenu 40 000 signatures. Autre point d'achoppement : les zones vulnérables. Selon le patron de la FNSEA, plus de 1400 communes en plus ont été classées sous ce titre «sur des critères parfaitement subjectifs». «C'est là-dessus que nous allons attaquer», lance Xavier Beulin. Le stockage de l'eau est aussi à l'ordre du jour. «Il faut qu'on change d'attitudes dans ce pays par rapport au stockage de l'eau», insiste-t-il. Concernant les bassins de captage, «il faut sortir du dogme». La FNSEA souhaite que des groupes d'experts soient constitués sur ces territoires pour avoir une approche «plus rigoureuse et scientifique et non administrative et dogmatique !».

Mise en place d'un dispositif de dons
Suite à la coupe budgétaire programmée du Programme européen d'aides aux plus démunis (PEAD) Xavier Beulin a exprimé sa déception. Il a annoncé la mise en place, avec les associations caritatives, d'un dispositif de dons qui permettrait aux agriculteurs, aux coopératives, aux entreprises agroalimentaires «d'être plus efficaces en matière de dons». Par exemple, un agriculteur qui veut donner du blé, du lait, etc. pourra le faire avec un système de dispositif fiscal adapté et grâce à une organisation qui permettra de faire l'interface entre le producteur en amont et l'association en aval. Le but étant de transformer ces dons en nature en aide alimentaire avec une fonction de collecte et de nutrition. Une association est sur le point d'être constituée mais reste encore à obtenir un agrément par le ministère de l'économie et des finances.

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